Du 12 au 14 juin 2025, le Conseil supérieur de transition (Cst) de l’Église du Christianisme Céleste (Ecc) a tenu sa deuxième session à Cotonou, sous les auspices de son coordonnateur général, le suprême évangéliste Bertin Bada. Elle a été marquée par l’installation de trois commissions techniques et la présence remarquable du président Patrice Talon.
C’est désormais acté : après quarante années de divisions internes, l’Église du Christianisme Céleste s’inscrit dans une démarche de réunification. Installé en avril 2025, le Conseil supérieur de transition (Cst) s’emploie à poser les jalons pour concrétiser cette aspiration profonde des fidèles. Lors de l’ouverture de sa deuxième session, son coordonnateur général, suprême évangéliste Bertin Bada, a remercié le président Patrice Talon pour son initiative novatrice en faveur de la réunification.
Dans une allocution empreinte d’humilité et d’espoir, le suprême évangéliste Bertin Bada a invité tous les participants à travailler dans le respect des enseignements du Révérend Prophète Pasteur SBJ Oschoffa afin de jeter les bases d’une Église unifiée, forte et rayonnante, au service des fidèles à travers le monde. Pour ce faire, a indiqué le communiqué final du Cst, trois commissions techniques, instituées pour repenser l’héritage ecclésial, ont été constituées.
Trois groupes de travail mis en marche
La première commission, en charge de la « relecture de la Constitution et revue de la hiérarchie ecclésiale », a entrepris une lecture comparative des constitutions de 1980 (dite « constitution bleue ») et de 2008, afin d’identifier les dispositions essentielles à un nouveau cadre ecclésial. Quant aux travaux de la deuxième commission, en charge de la « révision des textes fondamentaux, liturgie, rites et pèlerinages », ils visaient à harmoniser les pratiques cultuelles et ont permis de définir un dispositif structuré incluant des prières journalières obligatoires, des cultes hebdomadaires et un culte mensuel particulier.
Par ailleurs, un inventaire a répertorié dix sites de pèlerinage majeurs, dont ceux de Porto-Novo, Imèko et Sèmè-Podji, tout en harmonisant les grands rendez-vous religieux tels que l’anniversaire de l’Église, le pèlerinage international à Imèko, et le pèlerinage de la Nativité. À cela s’ajoute la formulation d’une recommandation forte : constituer une commission paritaire chargée de finaliser l’harmonisation des cantiques et des horaires. Pour sa part, la troisième commission, en charge de la « réforme de la gestion administrative et financière », a présenté, après un état des lieux complet des pratiques administratives, des recommandations visant à instaurer une gouvernance fondée sur la transparence, la reddition de comptes, la participation, la responsabilité et l’efficacité.
Vers une Église réunifiée
Outre le Bénin, cette session a réuni des participants venus des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de la France, ainsi que de nombreux pays africains tels que le Gabon, le Congo, le Cameroun, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Togo et le Nigéria. Ce brassage international a permis d’enrichir les échanges et de renforcer le sentiment d’appartenance à une Église en pleine transformation. À l’issue des travaux, les représentants du Cst ont souligné le caractère historique de ces assises, marquant une étape décisive pour la réunification de l’Église du Christianisme Céleste et la mise en place d’une organisation restructurée, en phase avec les aspirations de ses fidèles.
La deuxième session du Cst laisse entrevoir un avenir prometteur pour l’Église du Christianisme Céleste. En s’engageant sur la voie de la réunification et en réformant tant sa gouvernance que ses pratiques liturgiques, l’institution entend affirmer son rôle et son rayonnement, tant au niveau national qu’international. Cette initiative, saluée dès à présent comme historique, ouvre une nouvelle page pour une Église unifiée, moderne et résolument tournée vers l’avenir.
Antou BADOU