Cour de justice de la CEDEAO : Le PASTEF de Sonko dépose 3 recours contre sa dissolution
Le parti PASTEF, dirigé par Ousmane Sonko, a pris une mesure décisive en saisissant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour contester sa dissolution par le gouvernement de Macky Sall. Cette démarche s’inscrit dans un contexte tendu marqué par des accusations d’appels à l’insurrection et de complot contre le leader du PASTEF.
Une bataille juridique majeure s’engage entre le gouvernement sénégalais et le PASTEF. Le parti politique d’opposition, PASTEF, a réagi avec véhémence à sa dissolution annoncée par le gouvernement sénégalais le 31 juillet 2023. Face à cette mesure, le PASTEF a déposé pas moins de trois requêtes devant la Cour de justice de la CEDEAO. Ces requêtes visent à suspendre la dissolution du parti, à rétablir les droits politiques du PASTEF et de son candidat, Ousmane Sonko, en prévision de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.
11 violations alléguées
Le PASTEF a mis en lumière pas moins de 11 violations de ses droits dans ses requêtes. Parmi les violations dénoncées figurent le droit à un procès équitable, le droit à la liberté d’association, et le droit à l’organisation de rassemblements pacifiques. Maître Abdoulaye Tall, avocat et porte-parole du PASTEF, a vivement critiqué la dissolution du parti, la qualifiant d’arbitraire. Il a affirmé que le PASTEF a toujours respecté la loi, la Constitution, et les principes démocratiques.
La décision de la Cour de justice de la CEDEAO aura des répercussions majeures sur la scène politique sénégalaise. Cette action judiciaire survient après l’arrestation et l’inculpation d’Ousmane Sonko pour des chefs d’accusation liés à des appels à l’insurrection et au complot. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, avait justifié la dissolution du PASTEF en invoquant des appels fréquents à des mouvements insurrectionnels.
Les partisans et sympathisants du PASTEF attendent désormais le verdict de la Cour de justice de la CEDEAO avec impatience pour déterminer l’avenir du parti politique.
Kevin da-SILVA