En Guinée, l’ultimatum fixé par les autorités aux entreprises minières est arrivé à échéance, jeudi 31 août 2023. À compter de ce 1ᵉʳ septembre, les sociétés qui exploitent les ressources du sous-sol guinéen doivent rapatrier au moins 50% de leurs recettes d’exportation.
Une vieille mesure jamais appliquée. Mais les autorités guinéennes ont décidé de mettre fin à la récréation. Depuis ce vendredi, les sociétés minières du pays sont sommées de rapatrier au moins 50% de leurs recettes d’exportation.
En effet, il s’agit d’une disposition qui figure dans le Code minier, mais pourtant, des millions d’euros échappent depuis des années à la banque centrale. « Malheureusement, la gestion ou la gouvernance du secteur minier n’a pas permis à la Guinée d’appliquer cette loi », explique Alhassane Makanéra Kaké, consultant et spécialiste des finances publiques. Cette décision du gouvernement de Mamadou Doumbouya vient à point nommé. Dans un contexte où les ressources du pays, ne profitent pas assez à l’économie du pays.
Pour ce faire, des rencontres ont eu lieu entre les autorités et les sociétés minières tout le mois d’août. L’État se veut conciliant, en réclamant dans un premier temps le rapatriement de 50% des recettes d’importation, avant de demander 100% à terme. Les produits miniers représentent 90% des exportations totales de la Guinée.
Ignace TOSSOU