Affrontements au Sénégal : Déploiement de militaires à Dakar et réaction préoccupante d’Amnesty International

Le Sénégal demeure plongé dans une situation tendue suite à la condamnation d’Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse ». Depuis quelques jours, des d’affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre ont lieu. Dans ce contexte, les autorités ont déployé des militaires à Dakar pour la sauvegarde des sites stratégiques. Cependant, Amnesty International dénonce l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre et exprime des inquiétudes quant à la situation actuelle.

Face aux manifestations qui ont éclaté après la condamnation d’Ousmane Sonko, des véhicules de l’armée et des militaires ont été autorisés dans plusieurs secteurs de Dakar, mais uniquement pour garantir des sites jugés stratégiques, selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Maham Ka. Il précise que les forces militaires ne sont pas chargées du maintien de l’ordre, un rôle qui incombe à la police et à la gendarmerie. Les autorités assurent que les troubles sont gérés correctement par les forces de l’ordre, mais des précautions sont prises pour protéger des installations vitales en cas de troubles, précise RFI.

Amnesty International condamne l’usage disproportionné de la force

Amnesty International exprime de vives préoccupations quant à l’utilisation excessive de la force par les forces de l’ordre. L’organisation estime que l’usage des armes à feu dépasse les limites acceptables, justifié que les protestations étaient violentes, mais que la réponse des autorités était disproportionnée. Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, dénonce les déclarations du ministre de l’Intérieur, confirmant que les autopsies pratiquées ont confirmé que les personnes décédées ont été tuées par des balles réelles. Cette situation est jugée très préoccupante et pourrait perdurer si les autorités ne font pas preuve de retenue.

La détermination des manifestants et la critique de la justice

Seydi Gassama remarque la détermination des partisans d’Ousmane Sonko et souligne que les manifestants ne se limitent pas au parti Pastef. Selon lui, de nombreux jeunes Sénégalais ont attribué le verdict rendu fait partie des plans du président Macky Sall pour éliminer des candidats importants à l’élection présidentielle, tout en utilisant le système judiciaire du pays. Cette perception alimente les tensions et la mobilisation des manifestants.

La tension reste vive au Sénégal après la condamnation d’Ousmane Sonko, avec des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre. La détermination des manifestants et les critiques envers le système judiciaire du pays contribuent.

Kevin da-SILVA