Le ministre de la communication et des postes était ce vendredi 3 avril 2020 devant les professionnels des médias. C’est à travers l’initiative Gouvernement face à la presse. Il a été question cette fois-ci de Covid 19, les mesures prises par le gouvernement pour mettre fin à la propagation puis la question relative aux prochaines élections municipales.
Avant toute chose, le ministre Alain Orounla a dit son satisfecit au gouvernement notamment le chef de l’Etat pour le combat contre le Covid 19. Il souligne que « Tout le gouvernement est au front pour mettre fin à cette pandémie qui ébranle toute la nation ». Néanmoins, il indique que malgré tout ce qui se passe, il y a des voies qui s’élèvent pour dénoncer ce qui se fait. Pour le ministre, « Le covid 19 a surpris tout le monde. C’est une pandémie qui a déstabilisé tout le monde. Nulle ne peut avoir la science infuse comme quoi, il prend la meilleure mesure ». Alain Orounla fait savoir que « Cela n’a pas échappé au gouvernement que ce sont les confinements qui ont permis d’arriver à bout de cette pandémie à Wuhan et certains pays. Il faut aussi dire que dans les pays où le confinement a été effectif, ils ont une certaine puissance économique. Nous qui avons des ressources limitées, on ne peut pas aller directement au confinement absolu ». Bien qu’il pense que « C’est un mal qui ne sélectionne pas et qui frappe partout et tout le monde, il rassure que le gouvernement reste éveiller. « On a examiné toutes les possibilités pour éviter que Covid 19 fasse de morts dans notre pays », rassure le ministre de la communication et des postes.
Pour le ministre, « il y a des échanges qui ont lieu entre les chefs d’Etat leur permettant d’avoir des informations, vérifiées sur la situation, l’évolution et les dispositions idoines ». Aussi indique-t-il que « Le gouvernement communique, rien n’est caché, rien n’est confisqué, le gouvernement informe de l’évolution de la situation. Le gouvernement n’a pas intérêt à cacher l’information. Les statistiques mises à disposition des autorités, ce sont ces mêmes informations qui sont portées à l’endroit du peuple ». À cela, il ajoute que « les mesures prises par le gouvernement sont les meilleures ». Il explique que le comité de crise suit au fur et à mesure la situation. Avant la fin de la période de 15 jours, si la situation se stabilise ou régresse, il faut alléger les barrières. Autrement, les mesures peuvent être maintenues ou corsées. « Nous n’avons à ce jour déploré aucun mort. Nous espérons ne pas en avoir. Le président ne veut prendre aucun risque, il pense bien qu’on peut aller au confinement mais que cela soit un confinement responsable ». Quelques jours après les mesures, Alain Orounla confirme que « Les mesures prises font effets. Nous souhaitons que ça continue ainsi ». À la suite de ces mesures, le ministre dira qu’après notre victoire sur ce mal, « Nous devons être fiers d’appartenir à un pays qui fait barrage au Covid 19 ». L’autre mesure que le gouvernement entend prendre est qu’il faut que nous fassions le dépistage systématique. « Les réflexions sont en cours afin de voir ce qui est possible dans ce sens. Nous essayerons dans la mesure du possible de mobiliser les moyens afin d’aller à un dépistage systématique ». Contrairement à ce qui se divulgue, le ministre rassure qu’aucune information livrée par le gouvernement n’est bâclée. Pour lui, « les informations vraies ne doivent venir que des sources fiables ».
Quid des communales prochaines?
Le ministre Alain Orounla n’est pas resté indifférent dans le cadre des préparatifs pour les élections municipales. Il dira que parmi les 13 partis qui ayant obtenu leur récépissé d’existence, quelques-uns ont pu se conformer pour représenter les béninois. Même si certains ont décidé de ne pas participer, d’autres l’ont fait. Au finish, cinq sont retenus. Ce qui témoigne de l’avancée démocratique et du bien-fondé des réformes. « Le président a raison de la réforme du système partisan. Elle a permis de voir clair dans la situation. Aujourd’hui les formations retenues par la CENA ont pu respecter les exigences. C’est une avancée à saluer. La réforme est donc en marche », a fait savoir le ministre. Il se réjouit de ce que cette fois-ci, « Il n’y a pas eu de calomnie adressée à la CENA ». La preuve d’ailleurs est que les partis ont reconnu leurs erreurs dans le processus. Ceux qui ont pu corriger sont sortis avec leur récépissé définitif.
Pour l’instant le gouvernement a joué sa partition en fixant les élections. Le Covid 19 vient bouleverser tout mais pour le moment les réflexions ne sont pas là. Nous espérons que d’ici là les mesures prises vont nous permettre de vaincre Covid 19 et participer effectivement aux élections.
Giscard AMOUSSOU
