Bénin : De graves défaillances notées dans les centres hospitaliers
A la faveur d’une conférence de presse, le professeur Basile Ayivi, coordonnateur de la commission chargée du contrôle des structures de prestations de soins médicaux, a présenté le vendredi 29 novembre les conclusions des contrôles effectués par son organe au cours la première année d’exercice. De nombreuses pratiques non recommandées ont été notées.
Les hôpitaux du Bénin, publics comme privés, font preuve d’importants écarts de prestations, non propice à la sécurité de leurs usagers. C’est ce qu’il y a lieu de retenir de la sortie médiatique de la commission en charge du contrôle des structures de prestations de soins médicaux. « Nous avons contrôlé dans un premier temps les formations sanitaires pour établir l’état des lieux aux manquements du respect des normes sanitaires puis dans un second temps en immersion pour l’accompagnement des agents de santé ».
La première phase de l’action de la commission a donc permis de déceler des négligences concernant l’hygiène des locaux, des cours et des dépendances dans la plupart des formations sanitaires publiques en comparaison aux formations sanitaires privées ; l’organisation inadéquate des ressources humaines. Il est également pointé du doigt la faible pertinence du diagnostic et l’inadéquation des traitements, notamment par les infirmiers et par des aides-soignants ; le rançonnement des pauvres malades dans le désarroi ; la vente illicite de médicaments.
Comme autres défaillances constatées par la commission et relevées par le coordonnateur de la commission, il y a le vol et le détournement des recettes, et le non-respect par les formations sanitaires privées du contenu des cahiers de charges pour lesquels les autorisations leur ont été octroyées. Le conférencier déplore également l’exercice illégal de la médecine et la formation illégale des aides-soignants et des auxiliaires de santé dans plusieurs cabinets de soins infirmiers.
Ces situations dégradées ont eu et continuent d’avoir des répercussions sur la sécurité des usages de ces centres. En dépit de l’absence de faute professionnelle patente, des décès « …sont encore et malheureusement occasionnés par des défaillances dans l’organisation des services et le non-respect des protocoles de prise en charge des malades et des urgences particulièrement », a regretté le professeur Basile Ayivi.
La commission a donc procédé à la fermeture immédiate de certaines formations sanitaires publiques et privées tout en proposant la réorganisation de l’offre de soins par une mutualisation des ressources humaines, matérielles et financières afin d’optimiser l’implication du personnel qualifié.
G.A.