Afrique de l'ouest

Burkina Faso : L’Assemblée nationale approuve l’envoi de troupes au Niger

Dans une décision unanime, le parlement de transition burkinabè a donné, mardi 19 septembre, son accord pour le déploiement de troupes au Niger. Cette vote intervient dans un contexte de crise entre la Cedeao et Niamey, après le coup d’Etat ayant renversé le président Mohamed Bazoum. La mission du contingent militaire, dont la date de déploiement et le nombre de soldats restent à préciser, est fixée à trois mois, renouvelable.

Cette décision fait suite à l’adoption, il y a quelques semaines, d’un projet de loi en conseil des ministres visant à autoriser l’envoi de troupes au Niger. Le Burkina Faso prendra en charge le financement de cette mission, démontrant ainsi son engagement à soutenir Niamey et ses nouvelles autorités militaires dans la crise qui les oppose à la Cedeao et la communauté internationale, notamment la France et les Etats-Unis.

Le colonel major Kassoum Coulibaly, ministre burkinabè de la défense, exprimant la solidarité du pays envers son voisin, a déclaré : « Des gouvernants se sont engagés pour attaquer un pays frère, un pays avec lequel nous sommes censés vivre ensemble. C’est à partir de cela que nous verrons comment déployer des contingents ».

Éviter au Niger, les sorts du Mali et de la Libye

« Quand la case de votre voisin brûle, songez comment lui apporter un seau d’eau ou du sable pour l’aider à éteindre le feu », a poursuivi le ministre de la défense soulignant l’importance de l’entraide entre pays voisins.

L’objectif premier de cette mission est de prévenir que le Niger ne subisse le même sort que le Mali ou la Libye, où l’instabilité a prévalu ces dernières années. À noter qu’aucun soldat burkinabè n’est encore présent sur le sol nigérien dans le cadre de cette assistance. Le colonel Coulibaly a précisé que le Burkina Faso est actuellement en phase de préparation, mais qu’il est prêt à réagir en cas d’intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Niger ou en cas de violation de l’article 2 de la Charte des Nations unies.

Ambroise AMETOWONA

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