Afrique

Côte d’Ivoire : Neuf décès suspects liés à une intoxication alimentaire

Une tragédie a frappé un village près de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire, avec la mort de neuf enfants. Le ministère de la Santé a émis un « fort soupçon » d’intoxication alimentaire, selon les déclarations de Charles Koffi Aka, le directeur de cabinet du ministère. Les victimes ont consommé de la bouillie de maïs contaminée par des herbicides, ce qui aurait provoqué cette série de décès.

Une tragédie secoue la Côte d’Ivoire. Neuf enfants décèdent dans un village près de Bouaké, mettant en lumière les risques d’intoxication alimentaire et d’hygiène alimentaire défaillante. Au total, 71 cas, ont été signalés, principalement parmi les enfants de moins de 15 ans. Les quatre enfants décédés étaient membres de la famille ayant préparé la bouillie contaminée. L’inspection de l’endroit où le maïs avait été stocké pour la préparation de la bouillie a révélé la présence de trois bidons d’herbicide et de farine de maïs étalée pour le séchage.

Le ministère a réagi rapidement en hospitalisant deux patients au CHU de Bouaké et en mettant en place une équipe de veille dans le village pour détecter rapidement de nouveaux cas. Des prélèvements ont été effectués sur les sécrétions des patients et les aliments consommés, puis acheminés à l’Institut national d’hygiène publique (INHP) et transférés dans des laboratoires compétents pour des analyses approfondies.

Charles Koffi Aka a mis en évidence une récurrence des épisodes de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ​​en Côte d’Ivoire ces dernières années. Depuis le début de l’année 2023, cinq épisodes de TIAC ont été recensés, avec 131 cas et 32 ​​décès, soit une létalité de 24,4%. Il attribue cette situation à plusieurs facteurs, notamment l’insuffisance d’hygiène alimentaire dans les ménages et les établissements de restauration collective, ainsi que l’utilisation abusive et anarchique des pesticides.

En février, un incident similaire s’était produit dans le village de Kpo-Kahankro, également près de Bouaké, où une contamination au clostridium avait fait 16 morts selon un bilan officiel, ou 21 selon les villageois. Deux personnes avaient alors été condamnées à cinq ans de prison.

Kevin da-SILVA

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