Afrique de l'ouest

Gabon : La France reprend ses activités militaires

Au lendemain du coup d’Etat du 30 août ayant renversé le président Ali Bongo, les militaires au pouvoir ont suspendu plusieurs activités, dont celles des militaires français cantonnés dans le pays. Quelque 10 jours après cette suspension, les opérations militaires françaises reprennent.

Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour l’armée français pour reprendre ses activités au Gabon. Suite au coup d’État survenu le 30 août, les activités des quelque 400 militaires français stationnés au Gabon avaient été suspendues. Cependant, le ministère des armées français a annoncé, lundi 11 septembre, que ces activités reprennent progressivement dans le pays. « Les actions reprennent progressivement, au cas par cas », a-t-il fait savoir, d’après l’Agence France-Presse.

Le ministre des armées, Sébastien Lecornu, avait annoncé cette suspension des opérations militaires françaises, le 1er septembre, dans un entretien au Figaro, déclarant : « En ce qui concerne la présence militaire, ce sont des soldats qui font de la formation et qui ont toujours été aux côtés de l’armée gabonaise. A l’heure actuelle, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie. »

La France se justifie

Sébastien Lecornu a également fait la distinction entre le coup d’État au Gabon et celui survenu au Niger le 26 juillet. Selon lui, la France condamne tous les coups de force, mais qu’il est nécessaire de différencier la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, de celle du Gabon, où les militaires arguent comme motif le non-respect de la loi électorale et de la Constitution. « Car de fait, et je pèse mes mots, il existe des doutes sur la sincérité des élections dans ce pays », a-t-il souligné.

Le 30 août, l’armée gabonaise avait renversé le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis quatorze ans, peu de temps après sa réélection, déclarée frauduleuse par les militaires et l’opposition. Les putschistes gabonais ont mis en place un gouvernement de transition pour une durée de deux ans.

Ambroise AMETOWONA

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