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Inclusion financière au Bénin : Le projet WURI-Bénin rassure les SFD sur le CNPI

Un atelier d’échanges a réuni, vendredi 1er décembre, à Cotonou les cadres du projet WURI-Bénin, de l’Anip et du ministère des affaires sociales et de la microfinance et les acteurs des systèmes financiers décentralisés (SFD). Objectif, convenir des modalités d’acceptation du Certification du numéro personnel d’identification (CNPI) ou la carte « C’est Moi » comme preuve d’identité dans les institutions de microfinance.

Le Certificat du numéro personnel d’identification (CNPI) encore appelé « Certificat fID » ou encore Carte « C’est Moi » est une preuve authentique d’identité et reconnue comme telle en République du Bénin. Consacrée par la loi et portant le Numéro personnel d’identification (NPI), elle donne la preuve de l’inscription de son détenteur au Registre national des personnes physiques. Contrairement au Certificat d’indentification personnelle (CIP) et à la Carte biométrique qui sont payants, la carte « C’est Moi » est totalement gratuit. Elle permet à toute personne résidant sur le territoire béninois, notamment les personnes vulnérables, de faire valoir la preuve de son Numéro personnel d’identification (NPI) afin d’obtenir les services de base et financiers.

L’atelier d’échanges avec les SFD, organisé par l’Unité de gestion du projet WURI-Bénin, vise à taire les inquiétudes de certains de ces acteurs de la microfinance qui hésitent encore à accepter le CNPI comme preuve d’identité de la personne. « Je voudrais vous rassurer du caractère sécurisé du CNPI », a souligné Jean Aholou dans son mot de bienvenue. Pour lui, il n’est aujourd’hui pas possible de falsifier le document car, plusieurs garanties ont été prises à cet effet. Entre autres, a-t-il fait noter, il y a le cryptage et l’encodage des données dans un code QR qui n’est lisible qu’à partir d’outils essentiellement dédiés à cela. Et pour permettre d’authentifier cette carte, une application est conçue par l’ANIP et est téléchargeable sur Playstore et Appstore.

« L’enjeu fondamental du financement des couches vulnérables, c’est l’identification des personnes. Ces couches n’ont pas de façon originelle des documents d’identification », a rappelé Rodrigue Somakpo, représentant du directeur général du Fonds national de la microfinance (FNM). Et d’ajouter « Il est important que nous puissions profiter de cette opportunité qu’offre le projet WURI parce que c’est un document qui est à zéro franc et facile d’accès », s’adressant aux acteurs des SFD présents.

Pour Noah Agbaffa Padonou, la reconnaissance de la carte « C’est Moi » est essentielle pour permettre aux couches vulnérables de bénéficier, conformément au vœu du gouvernement, du microcrédit Alafia. « En 2022, le Fonds national de microfinance a pris un arrêté pour vous inviter à accepter cette carte « C’est Moi » à vos guichets. Beaucoup d’entre vous ont mis en œuvre cette disposition, mais il y a beaucoup qui, peut-être ignorants de cet arrêté, continuent de refuser cette carte. Le présent atelier se veut un atelier d’échanges pour vous inviter à accepter cette carte qui est aux mains des privilégiés de l’État afin qu’ils puissent bénéficier du produit « Alafia » », a-t-il déclaré en lançant les travaux de l’atelier.

Venus des différentes régions du pays, les participants ont suivi trois communications, présentées par les cadres du projet WURI-Bénin, portant sur l’utilité et avantages du CNPI, les dispositions légales qui l’encadrent et surtout sa fiabilité.

Les échanges sur les communications et l’éclaircissements des zones d’ombres ont fini de rassurer les acteurs des SFD présents à l’atelier de ce que la carte « C’est Moi » vaut autant que la carte biométrique et le CIP pour permettre aux populations béninoises d’accéder aux services financiers, notamment au microcrédit « Alafia ».

Ambroise AMETOWONA

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