A peine est-il sorti des entrailles d’Awaya, une localité nichée sur les hauteurs des Collines de Dassa, que Moele-Bénin suscite déjà toutes sortes de convoitises. Telle une nymphette, la dernière-née des formations politiques d’envergure sur l’échiquier national, est courtisée de toutes parts.
La quasi-totalité des forces politiques du pays veulent l’avoir pour soi ou avec soi.
Telle une nymphette, la dernière-née des formations politiques d’envergure sur l’échiquier national, est courtisée de toutes parts. La quasi-totalité des forces politiques du pays veulent l’avoir pour soi ou avec soi.
A preuve, depuis qu’il a été porté sur les fonts baptismaux, un jour de juillet 2018, Moele-Bénin n’a cessé d’être objet de sollicitations de part et d’autre. Et toutes les occasions semblent bonnes pour lui adresser, publiquement ou discrètement, une demande en mariage. La dernière invite date seulement de quelques semaines, et provient de l’Union Progressiste (Up), à travers la voix d’un de ses plus illustres porte-voix, le nommé Lazare Sèhouéto.
Mais mal lui en a pris. Car son appel à une fusion entre les deux formations politiques a été, pour les militants de la « Maison Bleue », l’invitation de trop. Piqué au vif, Jacques Ayadji, le premier d’entre eux, est monté au créneau, pour définitivement fixer les esprits :
Moele-Bénin n’est ni prêt pour un mariage ni partant pour une fusion.
Faisant fi jusqu’ici des mille et une promesses qui fusent de partout, Jacques Ayadji et les siens demeurent donc fermement campés sur leur position, et sourds au chant des sirènes. D’expériences, ils savent que les vieux briscards de l’arène politique nationale ne leur feront aucun cadeau. Bien au contraire, ils useront de tous les subterfuges pour les distraire, et les réduire au silence.
Cependant, malgré le tintamarre et les manœuvres déstabilisatrices, la « Maison Bleue » tient toujours debout. Elle résiste, tant bien que mal, à la bourrasque. En réponse aux coups de boutoir, Jacques Ayadji et ses compagnons poursuivent l’œuvre entamée. A titre illustratif, la déferlante bleue prendra d’assaut ce week-end la ville de Lokossa., après les étapes de Parakou, Sèmè-Podji et Abomey.
Une confirmation de ce que le requiem de Moele-Bénin n’est pas pour demain.
Rodrigue HODE