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Politique : Komi Koutché repéré au Togo

Exilé aux États-Unis depuis quelques années, l’ancien ministre béninois de l’économie et des finances, Komi Koutché, séjourne discrètement au Togo d’où il observe les tensions sociopolitiques ayant cours ces derniers jours au Bénin.

De source généralement bien informée, Komi Koutché, l’ex-ministre de l’économie et des finances du Bénin, séjournerait sur le sol togolais depuis quelques jours. L’ancien argentier national, exilé aux États-Unis à la suite de ces déboires judiciaires, est une des figures de proue de l’opposition radicale au Bénin.

La même source indique que c’est depuis le pays de Faure Gnassingbé que l’opposant béninois coordonne les actions de résistance de ses partisans contre le pouvoir du président Patrice Talon.

En toute discrétion, l’opposant béninois effectue de fréquents déplacements entre Lomé, la capitale togolaise, et le centre du pays. Sur place, confie une source togolaise, il s’appuie sur un solide et puissant réseau d’amis et soutiens dont certains sont des proches du régime du président Faure Gnassingbé. Et malgré une surveillance accrue des services de renseignements béninois, il tient des rencontres tout aussi discrètes avec ses lieutenants et partisans, qui font le déplacement de Lomé.

On se rappelle qu’à la veille du 5 avril dernier, le leader du mouvement « S’engager pour le Bénin » avait lancé des appels à manifester et invité ses compatriotes à prendre la rue pour « dégager Patrice Talon du palais de la Marina ». Ces appels faisaient suite à une virulente campagne contre la rallonge de 45 jours au mandat du président Patrice Talon, investi dans ses fonctions présidentielles le 6 avril 2016.

Dans la foulée, il s’en est suivi des échauffourées entres les manifestants et les forces de l’ordre dans plusieurs localités du centre du Bénin. Au bilan, on déplore d’énormes dégâts matériels, des blessés et des pertes en vies humaines. Ces malheureux incidents ont d’ailleurs perturbé le processus électoral et le scrutin présidentiel du 11 avril dernier.

Rappelons que l’ancien ministre des finances avait été condamné par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme(Criet) à 20 ans de réclusion criminelle pour mauvaise gestion et détournement au Fonds national de microfinance (Fnm).

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