
À Cotonou, la conférence African Endeavor 2025 lance un cri d’alarme : sécuriser le numérique, c’est protéger l’avenir. Avec des soldats béninois formés par l’US AFRICOM, le Bénin muscle sa cybersécurité. Une alliance stratégique face aux menaces invisibles.
Du 7 au 11 juillet 2025, Cotonou accueille African Endeavor 2025, une conférence cruciale sur la cybersécurité. Alors que les cyberattaques menacent l’Afrique, le Bénin, soutenu par l’US AFRICOM, forme ses soldats pour protéger ses réseaux militaires. Un tournant décisif.
Les cyberattaques frappent fort. Elles paralysent les systèmes, volent des données sensibles et menacent la sécurité nationale. En 2023, l’Afrique a subi 23 % d’attaques de plus qu’en 2022, causant 3,5 milliards de dollars de pertes, selon Interpol. Face à cette guerre invisible, le Bénin riposte. À l’approche de la conférence African Endeavor 2025, qui se tient du 7 au 11 juillet à Cotonou, le pays affirme son ambition : devenir un rempart numérique en Afrique de l’Ouest.
Sous le thème « Sécuriser la frontière numérique : approches collaboratives et stratégies proactives », cette conférence réunit des experts, des communicants de haut niveau et des organisations internationales. Leur objectif ? Construire une défense collective contre les cybermenaces qui exploitent les failles des systèmes numériques. Le choix de Cotonou n’est pas anodin. Le Bénin, avec ses politiques favorables aux startups et son engagement dans la transformation numérique, se positionne comme un leader régional.
Une formation stratégique pour les soldats béninois
En prélude à l’événement, quatorze soldats béninois ont suivi une formation intensive d’une semaine, orchestrée avec le soutien de l’US AFRICOM et du Cyber Command. Leur mission : protéger les réseaux informatiques de l’armée. Pendant cette session, ils ont appris à détecter les failles de sécurité, à contrôler l’accès aux données sensibles et à utiliser des outils de surveillance avancés. Ils savent désormais gérer les alertes de sécurité et intercepter les attaques avant qu’elles ne causent des dégâts.
Cette initiative marque un tournant. Les soldats formés deviennent les défenseurs d’un réseau militaire vulnérable aux hackers. En 2025, les cyberattaques ciblant les infrastructures critiques, comme les systèmes de défense, se multiplient. Le Bénin, conscient de ces risques, investit dans ses capacités humaines.
Pourquoi cette formation compte
Les causes de cette urgence sont claires. L’Afrique accélère sa transformation numérique, mais cette avancée expose le continent à des risques croissants. Les systèmes obsolètes, le manque de formation et l’absence de mises à jour régulières laissent des portes ouvertes aux cybercriminels. Le Bénin, avec son centre national de données et ses cadres réglementaires, veut combler ces lacunes.
Les conséquences d’une cybersécurité défaillante sont désastreuses. Une attaque réussie peut paralyser une armée, compromettre des opérations stratégiques ou exposer des données confidentielles. En renforçant ses capacités, le Bénin protège non seulement ses intérêts, mais inspire aussi ses voisins.
Un signal fort pour l’Afrique
African Endeavor 2025 n’est pas qu’une conférence. C’est un appel à l’action. Le Bénin montre l’exemple en formant ses soldats et en accueillant cet événement majeur. Mais les défis restent immenses. Les pays africains doivent investir davantage dans la formation, moderniser leurs systèmes et sensibiliser leurs populations. Comme l’a souligné Franck Kié, organisateur du Cyber Africa Forum, «la cybersécurité n’est pas seulement un problème nigérian, kényan ou sud-africain. C’est un défi continental».



