On peut attraper le VIH/Sida par les rapports sexuels non protégés ». C’est une affirmation très ordinaire et qui est connue de beaucoup. Mais, quand, c’est une affirmation qui vient de jeunes filles âgées d’à peine 16 ans. Cela a toute sa portée. Des discussions avec les monitrices, la dizaine de jeunes filles comprendra vite les différentes voies de transmission du VIH/Sida et les moyens de prévention. Ce n’est pas un cours dans un lycée ou collège mais plutôt une séance au Centre Jeunes Amour&Vie d’Abomey, situé non loin du Lycée Houffon et du CEG 1 Abomey.
En ces lieux, les échanges de ce matin du 12 mai 2021, comme pour des milliers d’autres séances, portaient entre autres sur une thématique affichée dans le grand hall : » pour une santé sexuelle saine du jeune : éviter les grossesses non désirées et les IST, OUI; mais connaître son statut sérologique reste non négligeable ». Dans ce centre, le quotidien de la gérante et des prestataires cliniciennes rime avec des échanges à bâtons rompus avec des centaines de jeunes des collèges des arrondissements de Vidolé, Hounli et autres.
A Bohicon comme à Abomey, le CJAV est beaucoup fréquenté par les jeunes. Surtout qu’ici, le centre est installé dans l’enceinte du CEG 1 de la ville carrefour. «Nous accueillons les élèves pour les écouter et aborder avec eux des questions essentielles pour leur épanouissement personnel, leur bien-être. Nous offrons aux jeunes des services ludiques et cliniques», fait comprendre Diana Donouvossi, gérante du CJAV de Bohicon. Dans ce centre, les jeunes ont également à disposition divers jeux pour leur temps libre. Cela constitue un moyen de les retenir autour de loisirs sains. Ils ont également accès à une prestataire de santé très qualifiée qui donne satisfaction à leurs différents besoins et ce, dans une confidentialité absolue. «Les CJAV constituent une seconde famille pour les adolescents et jeunes», indique une apprenante de Bohicon. Grâce aux services de ce centre, les adolescents et jeunes sont épanouis et parviennent à mieux se connaître.
Selon les membres de l’ABMS, les CJAV sont promus par cette association pour depuis 2013 et couvrent plusieurs départements du Bénin. Au nombre de 25, précise-t-il, les CJAV sont répartis dans les communes de Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Dangbo, Abomey, Bohicon, Agbangnizoun, Dassa-Zoumè, Savè, Tchaourou, Natitingou, N’dali, Gogounou, Djougou, Bassila et Ségbana. Ils sont financés par l’ambassade des Pays-Bas près le Bénin.
Joël TOKPONOU