Religion

COVID-19 : Les leçons et propositions de Pascal N’Koué, archevêque de Parakou

Dans une tribune rendue publique, l’archevêque de Parakou, Pascal N’Koué, revient sur les leçons à tirer des dégâts causés par le Coronavirus. Il partage ses espoirs dans une fin heureuse de la crise. Il félicite le gouvernement des dispositions prises, mais s’étonne que d’autres n’aient pas été prévues. Il profite de l’occasion pour faire des propositions pour freiner la propagation du virus et renforcer la capacité des populations béninoises à résister à la maladie. Nous partageons l’intégralité de la réflexion avec vous.

Tribune de l’archevêque de Parakou, Pascal N’Koué, sur le Coronavirus

En cette période troublée, on entend tout et son contraire sur le coronavir nius. Une panique terrible s’est réellement abattue sur le monde entier : un virus tient à genoux tous les pays et même les grandes puissances. Toutes les stratégies d’attaque et de riposte contre le Covid-19 semblent ne pas servir à grand-chose. Et ça dure depuis des mois. Il y a de quoi avoir la trouille. Face à cette pandémie, les avis des scientifiques, des chercheurs et des experts les plus avisés divergent. Virologues, infectiologues, biologistes, épidémiologistes, naturopathes, thérapeutes divers etc. se contredisent publiquement. Une tour de Babel ! Le problème est vraiment sérieux. Les pessimistes n’y vont pas avec le dos de la cuiller. Les prophètes de malheur prêchent carrément la fin du monde. Les visionnaires alarmistes décrivent une tempête de feu inextinguible. Le concert des lamentations s’amplifie. Les frontières terrestres, aériennes et maritimes sont fermées. En revanche, ces mesures se répercutent négativement sur l’économie mondiale. Tout s’effondre. Le monde entier est atterré, désarmé et même déboussolé. Bref l’avenir est sombre et incertain. Mais le Christ est vivant.

En effet, les actualités (radio, télévision, réseaux sociaux etc.) nous intoxiquent avec des informations incendiaires et créent en nous l’angoisse et l’anxiété, et même l’insomnie. Nos méninges sont surchauffées et abattus par des images apocalyptiques des nombreux cadavres. Et la psychose s’installe petit à petit en nous et autour de nous. Tout cela à cause de l’incroyable et terrifiant général Covid-19. Qui est-il ce monsieur silencieux, invisible à l’œil nu, et qui sème partout la terreur ? Rien qu’une molécule de protéine. Elle provoque d’abord un petit rhume qui peut devenir très méchant en attaquant ensuite les bronches pulmonaires jusqu’à engendrer la mort chez des personnes au système immunitaire déficient. Ceux qui souffrent de certaines morbidités tel que le diabète, le cancer, l’hypertension, l’hépatite, l’asthme et autres problèmes respiratoires et ORL, ou ceux qui sont accrocs à l’alcool, aux drogues, et les personnes âgées sont les victimes potentielles de ce guerrier impitoyable. Sa rage les poursuit férocement. Les mesures sécuritaires et sanitaires internationales avouent, terrifiées, leurs limites : ce sont le confinement (rester chez soi), la distanciation sociale (minimum 1m, le port du masque de protection, ne pas se toucher), l’hygiène (se laver régulièrement les mains avec du savon, savoir tousser et éternuer dans le coude), etc.

La mise en quarantaine (14 jours d’isolement) de ceux qui entrent au Bénin est systématique. Les personnes infectées sont prises tout de suite en charge. Dieu merci, elles ne sont pas nombreuses. J’applaudis pour ce dispositif. L’idéal serait, d’après mes informations, de faire une campagne de dépistage massif sur tout le territoire, tester la population à grande échelle, car on peut vivre avec le virus sans présenter aucun symptôme, sans en souffrir. Pour le moment, on n’en est pas là. Mais personnellement, je crois plus efficace une autre piste, celle de l’hygiène alimentaire : fruits, légumes cuits et crus, protéines végétales abondantes et protéines animales avec modération, féculents avec sobriété. La maxime d’Hippocrate reste toujours d’actualité : « Que ton aliment soit ta seule médecine ». Car nous construisons notre santé au jour le jour. Une alimentation équilibrée joue un rôle capital dans le maintien et le renforcement de nos défenses immunitaires prêtes à réagir contre toute agression étrangère à notre système physiologique.

Curieusement, l’alimentation ne fait pas partie des mesures préventives et curatives. Aucun conseil sur l’immunité à renforcer. Les grands médias n’en parlent presque pas. Cette omission de l’OMS est très surprenante. Dans chaque région, le Bon Dieu, souverain Créateur du Ciel et de la terre, le Père Tout-Puissant, a mis des plantes médicinales à la disposition des habitants. Il y a introduit des vertus, des bienfaits, des principes actifs pour la santé. C’est en renforçant notre système immunitaire que notre corps se défend mieux des agressions microbiennes, bactériennes et virales. Les remèdes simples, naturels et efficaces sont disponibles et à notre portée. Notre alimentation influence même notre humeur. Quand on est triste et apathique, quand on n’est pas de bonne humeur, des aliments peuvent nous remonter le moral. Dieu a prévu la faune et la flore pour le bonheur de l’homme. Si encore on respectait l’environnement naturel qui nous est indispensable ! Le Pape François nous le rappelle : « les écosystèmes interviennent dans la capture du dioxyde de carbone, dans la purification de l’eau, dans le contrôle des maladies et des épidémies, dans la formation du sol, dans la décomposition des déchets, et dans beaucoup d’autres services que nous oublions ou ignorons » (Pape François Laudato Si’, n° 140). Pour les croyants, le Pape ajoute plus loin « Tout est lié, et cela nous invite à mûrir une spiritualité de la solidarité globale qui jaillit du mystère de la Trinité » ou mystère de la Famille divine (n° 240). Tout vient de Dieu et tout retourne à lui. Revenons donc à lui. Son Fils Jésus nous a dit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5). Et encore « J’ai vaincu le monde » (Jn 16,33).

Comme pour nous déstabiliser psychologiquement, les défaitistes et les résignés nous disent qu’il n’y a pas de produits pharmaceutiques contre la pandémie actuelle. C’est peut-être vrai. Mais presque toujours, les mesures alternatives naturelles sont souvent plus efficaces et moins dangereuses que les médicaments de synthèse. Le bon sens est de renforcer le système immunitaire. En tout cas au Bénin, le confinement strict n’est pas possible. Car plus de la moitié de la population n’a pas d’eau courante à la maison. En outre, nous n’avons pas la culture de l’épargne ni des prévisions à moyen et à long terme. Nous vivons au jour le jour. Nous nous approvisionnons au rythme des marchés qui s’animent en plein air. Notre Gouvernement l’a très bien compris : il a opté pour le cordon sanitaire que je trouve géniale et judicieux quoique contraignant. Nous avons bien fait de ne pas copier ou singer l’Occident. Le virus étant rapidement transmissible, la fermeture des établissements scolaires et universitaires a été accueillie par beaucoup de parents comme une solution heureuse, mais les marchés ont continué de s’animer comme si de rien n’était. Paradoxe ridicule ! La suspension des offices religieux et la fermeture des lieux de culte ont engendré de nombreuses frustrations et interprétations contradictoires. Nous sommes un peuple de croyants. Cela aurait pu être mieux géré. Même les forces de l’ordre se sont bien embrouillées. Toutes les mesures sécuritaires adoptées en Occident ne marchent pas automatiquement en Afrique, particulièrement au Bénin. Les réalités ne sont pas les mêmes. C’est le terrain qui commande, dit-on. Et donc un peu plus de discernement.

Revenons aux solutions simples. Revenons à la nature. Tournons-nous vers les richesses locales tant au niveau de l’alimentation que des remèdes. Nous dépendons trop des médicaments toxiques et même des faux médicaments. Voyons plutôt comment nous « blinder » nutritionnellement avec nos produits. Il est temps d’organiser un battage médiatique sur les aliments capables de booster notre santé. La Bible nous dit : « Le Seigneur a créé les plantes médicinales, et l’homme sage ne les méprise pas » (Si 38,4). Un peu de sagesse, nous crie la nature fatiguée d’absorber les engrais chimiques, et toute sorte de poisons et de pollutions. Mettons-nous bien dans la tête que notre premier médicament c’est ce que nous mangeons. C’est comme le carburant qui permet à notre organisme de fonctionner correctement. Voilà pourquoi il nous faut du bon carburant : une alimentation saine, ad hoc et équilibrée, qui fait de notre corps une citadelle imprenable.

Si j’avais un conseil primaire à donner à qui aimerait librement m’écouter, ce serait d’éteindre la télévision et autres médias d’information. On n’y parle que des morts. Et on veut nous faire croire que lorsqu’on est testé positif c’est qu’on est déjà mort. Arrêtons de nous intoxiquer. Disons non à la déprime. Céder à la panique nous est nuisible, et ceux qui ont intérêt à nous voir paniqués se frottent gaiement et malicieusement les mains. La chaine LCI filiale de TF1 vient d’annoncer : 0,53 % de décès sur la totalité des 3 162 438 personnes contaminées dans le monde. La peur-panique, ne nous contraint-t-elle pas à signer trop tôt notre arrêt de mort ?

En ce moment me vient à l’esprit ce message d’espérance du Pape Benoît XVI prononcé au Bénin : « De cette tribune, je lance un appel à tous les responsables politiques et économiques des pays africains et du reste du monde. Ne privez pas vos peuples de l’espérance !… Il faut devenir de vrais serviteurs de l’espérance… L’Eglise répète : n’ayez pas peur ! L’humanité n’est pas seule face aux défis du monde. Dieu est présent. C’est là un message d’espérance, une espérance génératrice d’énergie, qui stimule l’intelligence et donne à la volonté tout son dynamisme…Espérer ce n’est pas abandonner ; c’est redoubler d’activité. L’Eglise accompagne l’Etat dans sa mission… » (Pape Benoît XVI, Discours au Palais de la Présidence de Cotonou, le 19 novembre 2011). Ne cédons donc pas à la panique collective. Gardons haut le moral, gardons notre sang froid, gardons la tête froide. Sinon nous risquons de mourir de peur et non du coronavirus. La seule chose dont nous devons avoir peur c’est de notre peur. Le désespoir n’est pas permis. L’esprit et le corps sont liés. Si l’esprit est affaibli, le corps ne résiste plus. Si notre esprit est abattu, notre corps suivra. Par contre, si notre esprit est sain et fort, il y a de forte chance que notre corps résiste à toute agression. Les Latins l’exprimaient en une maxime concise : « mens sana in corpore sano ».

Concrètement je propose la propolis et l’apikol. Ce sont des solutions naturelles endogènes, validées par la science, pour contrer les maladies des voies respiratoires (grippes, maux de gorge, rhumes, toux, sinusite…). La propolis peut nous protéger efficacement de la Covid-19. Elle augmente les globules blancs et rouges et donc renforce et stimule le système immunitaire. Elle améliore les défenses de l’organisme contre les infections bactériennes, fongiques et virales grâce aussi à ses propriétés antibiotiques. Elle traite efficacement les affections de l’appareil respiratoire par ses effets anti inflammatoires. Il y a aussi l’Apikol, une vraie forteresse anti-bactérienne et antivirale. Ces deux produits naturels sont des supers antiviraux contre la grippe et la bronchite. On les trouve facilement au monastère des Cisterciennes l’Etoile Notre Dame à Parakou. Ce sont comme des contre-poisons que le Dieu de l’univers nous indique surtout en ces temps d’incertitude. Ils présentent l’avantage de n’avoir aucun seuil de toxicité, sauf si, évidemment, on est allergique aux produits de la ruche.

Je propose aussi l’Artemisia (super missile anti paludique et anti coronavirustique). Le Président de la République de Madagascar, conseillé par des scientifiques de haut niveau, vient de le promouvoir comme médecine contre le virus, en préventif comme en curatif. Le Sénégal veut le suivre. Alors qu’attendons-nous ? Allons-y ! Chaque soir, une bonne tasse de tisane d’Artemisia Anua ou Afra! Ses vertus anti-virales sont aujourd’hui démontrées. Cette tisane a été utilisée récemment en Chine dans le traitement du Covid-19. On peut en boire à longueur de journée. Ça ne coûte rien. Mieux, plantons deux ou trois pieds dans nos maisons.

Prenons aussi au sérieux les solutions naturelles qui nous sont conseillées : le citron (riche en Vitamine C, puissant défenseur des ennemis redoutables de notre organisme), les dattes (excellente source d’énergie), l’ail (réelle mine d’or pour les voies respiratoires), le moringa (coffre-fort de toutes les vitamines qui nous sont nécessaires). Dieu nous donne tout cela gratuitement.

Nous avons donc de quoi faire face à l’épidémie. Arrêtons les jérémiades, les plaintes et les cris de détresse. Changeons nos manières de vivre pour transformer le monde selon le plan de Dieu. « À lui, haute gloire, louange éternelle ». Bénissons-le dans ses plantes médicinales. Mangeons bien, travaillons bien, prions bien, dormons bien, dialoguons bien.

Au total, soyons pleins d’espoir. Ça ira ! Dieu fera ! Le Christ ressuscité a vaincu Satan, le mal, la mort et le péché. Ces réalités sont plus puissantes que le coronavirus dont on peut se débarrasser rien qu’en se lavant les mains avec du savon. Avant de conclure, une question lancinante : Nous savons que le cosmos à sa façon de rééquilibrer les lois qui le régissent quand celles-ci ne sont plus respectées ; nous savons aussi que toute crise est une opportunité pour mieux rebondir, quelles leçons allons-nous tirer de cette épidémie pour aujourd’hui et demain ? « A quelque chose malheur est bon » dit le proverbe. Réfléchissons-y sérieusement.

Et comme nous sommes créés pour le Paradis, je termine avec cette phrase de Mère Teresa de Calcutta : « Il est en notre pouvoir d’être au Paradis dès ici-bas, et dès ce moment-ci. Etre heureux avec Dieu signifie aimer comme Lui, aider comme Lui, donner comme Lui, servir comme Lui ».

Mgr Pascal N’Koué Archevêque de Parakou, Bénin
Vie diocésaine de Parakou mai 2020

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