Le 30 mars dernier, le conseil des ministres prononce la promotion de Soumaïla Allabi Yaya au grade d’inspecteur général de police de 2ème classe. Patron de la police républicaine depuis trois ans, il ne cesse de hanter le sommeil des hors-la-loi de tout acabit.
Nommé en juillet 2019 à la tête de la direction générale de la police républicaine (Dgpr), l’inspecteur général de police de 2ème classe Soumaïla Allabi Yaya est un homme de terrain averti. Dans les milieux sécuritaires, sa réputation de fin limier est établie. Et il se susurre que les criminels et délinquants de tout acabit le redoutent pour son flair aiguisé à traquer les divorcés sociaux jusque dans leur dernier retranchement. C’est certainement ces qualités intrinsèques qui lui valent la confiance du président de la République.
Aux yeux de ses collaborateurs, l’inspecteur général de police de 2ème classe Soumaïla Allabi Yaya est un patron, à la fois, craint et admiré pour sa rigueur et sa ténacité. D’ailleurs de l’avis de certains d’entre eux, l’intrépide officier de l’ex-gendarmerie a la trempe d’un meneur d’hommes, forgée tout au long d’une carrière plus qu’éloquente. Après avoir dirigé la compagnie de gendarmerie de Parakou, il rejoint ensuite la direction générale à Porto-Novo où il occupe successivement les postes de directeur de l’organisation et de l’emploi et de directeur général adjoint de la gendarmerie nationale.
Le cauchemar des hors-la-loi
Les compétences avérées de l’inspecteur général de police de 2ème classe Soumaïla Allabi Yaya n’échappent pas à l’œil avisé du président Patrice Talon. Ce dernier le désigne alors pour siéger en qualité de premier rapporteur de la commission d’étude de la création de la police républicaine, la force unique de sécurité intérieure née de la fusion de l’ex-police nationale et de l’ex-gendarmerie nationale. Il s’investit avec zèle dans cette mission, et gagne la confiance du chef de l’Etat. Plus tard, il devient chargé de mission du président de la République pour les questions de sécurité.
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Puis le 11 janvier 2018, après avoir comblé les attentes du chef de l’Etat sur la réforme des forces de sécurité publique, l’inspecteur général de police Soumaïla Allabi Yaya est promu aux fonctions de directeur général adjoint de la police républicaine. Sans répit, et en bonne intelligence avec le directeur général de la police républicaine d’alors, il œuvre à la mise en place effective de la nouvelle force unique de sécurité intérieure. D’ailleurs ce travail de longue haleine est loin d’être terminé.
Un homme de défis
Dans un souci d’efficacité et surtout de performance, le choix du président de la République se porte sur la personne de l’inspecteur général de police Soumaïla Allabi Yaya pour succéder au tout premier directeur général de la police républicaine. Sa mission est claire : garder le cap et achever l’œuvre entamée. Ce à quoi s’attèle, sans tambour ni trompette, le premier des flics béninois. Et bien que la tâche ne soit guère aisée, l’ancien haut gradé de la gendarmerie reconverti en flic y va le cœur à l’ouvrage.
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Homme de défis, l’inspecteur général de police Soumaïla Allabi Yaya entend gagner très vite le pari d’une police républicaine homogène. Pour l’heure, il subsiste encore quelques contradictions et antagonismes qui entravent la bonne harmonie entre les ex-gendarmes et leurs homologues de l’ex-police nationale. Un gros challenge qui n’effraie pas le numéro 1 de la police républicaine.
Manlonhan R. HODE