Joël Aïvo: les circonstances de son arrestation
Dans la soirée de ce jeudi 15 avril, un texte publié sur la page facebook du professeur Joël Aïvo renseigne sur les circonstances de son interpellation par la police.
Hier jeudi 15 avril, l’annonce de l’arrestation du professeur Joël Aïvo avait circulé en boucle sur les réseaux sociaux. Dans une publication sur sa page facebook, sa cellule de communication est revenue sur les circonstances de son interpellation.
« Ce jeudi 15 avril 2021 vers 15h, le professeur Frédéric Joël Aïvo a été arrêté vers le pont de Togoudo (Godomey) par un impressionnant contingent de policiers cagoulés et armés jusqu’aux dents. Le professeur de droit constitutionnel dont la candidature a été rejetée faute de parrainage a été arrêté alors qu’il revenait du campus d’Abomey-Calavi où il avait maintenu ses activités académiques malgré son engagement politique. Il venait également de rendre visite au ministre Valentin A. Houdé, président du FRD. Il arrivera dans les locaux de la Brigade Économique et Financière (BEF) une demi-heure plus tard » indique le communiqué.
« D’après l’équipe qui a procédé à l’interrogatoire de 18h à 21h 30, informe le communiqué, Joël Aïvo serait soupçonné de complot contre l’autorité de l’État et appel à manifestation insurrectionnelle, sans être en mesure de lui opposer le moindre élément permettant d’étayer ces soupçons ».
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Selon le même communiqué, « les policiers lui reprochent le slogan ‘5 ans c’est 5 ans’ lancé le 26 décembre 2020 à Godomey après avoir démontré qu’aucune révision constitutionnelle ne pouvait avoir pour effet la prorogation d’un mandat présidentiel en cours ». Il constate que la police s’accroche à « une déclaration répétée pendant et après le dialogue Itinérant où le professeur affirmait qu’en vertu de ce principe, un nouveau président prêterait serment le 6 avril 2021 à Porto-Novo, soit le lendemain de la fin du mandat entamé le 06 avril 2016 ».
Pour l’auteur du texte, il y a lieu de « préciser que contrairement aux dispositions du code pénal, l’arrestation du professeur s’est opérée sans convocation ni mandat d’amener et que sa garde à vue ne lui a été notifiée qu’à 21h40, soit environ 10 minutes après la clôture de l’audition, il lui a été demandé d’indiquer la marque de ses téléphones qui lui avaient été confisqués, ainsi que les codes d’accès. Ce qu’il était sur le point de faire avant que son collège d’avocats ne lui fasse remarquer que conformément à la loi sur la protection des données à caractère personnel, il n’était pas obligé d’obtempérer vu que l’audition était clôturée et que cette demande ne figurerait pas dans le rapport. Ainsi toute utilisation qui serait faite de ses données personnelles ne pourront faire l’objet de restriction ou de contestation ».
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En guise de conclusion, il rappelle que « le Professeur Frédéric Joël Aïvo est un juriste d’une grande rigueur intellectuelle dont le combat démocratique entamé depuis plusieurs années a toujours été solidement respectueux des lois même les plus injustes mises en place contre toute logique ces dernières années ».