Liban : Échec du Parlement pour la 12ᵉ fois à élire un président
La crise politique au Liban s’aggrave alors que le Parlement a échoué, pour la douzième fois consécutive, à élire un nouveau président ce mercredi 14 juin 2023. Le bras de fer entre le puissant Hezbollah pro-iranien et ses adversaires politiques accentue le risque d’une vacance prolongée à la tête du pays. Cette impasse politique ne fait qu’aggraver la crise que traverse le Liban.
Toujours pas de solution. Malgré les efforts déployés, le Parlement libanais n’a pas réussi à élire un président lors de sa douzième tentative. Plus de six mois se sont écoulés depuis le départ de l’ancien président Michel Aoun en octobre, laissant ainsi le poste vacant. Cette situation ne fait qu’aggraver la crise politique et économique déjà préoccupante du Liban. L’élection d’un nouveau président nécessite un quorum des deux tiers, soit la présence de 85 députés.
Dans cette élection présidentielle, les deux blocs politiques représentés au Parlement ont clairement déclaré qu’ils perturberaient le quorum si le candidat de l’autre bloc était susceptible de gagner, comme ils l’ont fait lors des précédentes tentatives. Le quorum a été perdu après le vote, lorsque les députés ont quitté la salle. Les tensions entre le Hezbollah pro-iranien et ses adversaires politiques compliquent davantage la situation et entravent le processus électoral.
Deux candidats émergent comme les principaux prétendants à la présidence. Jihad Azour, ancien ministre des Finances et soutenu par les partis chrétiens ainsi que les opposants au Hezbollah, a obtenu 59 voix. De son côté, Suleiman Frangieh, ancien ministre de la Santé et soutenu par le Hezbollah et le mouvement Amal, a obtenu 51 voix. D’autres votes ont été exprimés en faveur d’autres candidats. Le Mouvement patriotique libre, soutenant Azour, a récemment rompu ses liens avec le Hezbollah en raison de divergences politiques.
Kevin da-SILVA