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Tensions électorales: Des violences enregistrées à Parakou

Dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 avril, Parakou, la métropole du Nord, a été le théâtre de scènes de violences liées au processus électoral en cours. Au constat, on déplore de nombreux dégâts matériels et aucune perte en vies humaines.

Hier, lundi 5 avril 2021, juste après les douze coups de minuit, des manifestants hostiles au pouvoir du président Patrice Talon ont envahi les rues de Parakou. Dans leur furie, ils ont saccagé tout sur leur passage, et ont détruit plusieurs édifices publics et biens privés. C’est le cas du bâtiment qui abrite Urban FM, une des radios privées de la ville. Il en est de même du siège du parti Bloc républicain qui a subi également la foudre des manifestants.

Par petits groupes, les manifestants ont pris d’assaut les principaux carrefours de la ville où ils s’attèlent à brûler des pneus, bloquant ainsi la circulation. Outre les pneus brûlés, les artères de la ville sont jonchées des affiches de campagne déchirées, de débris de bouteilles, de mobiliers éventrés, etc.Des débits de boisson présumés appartenir à des leaders de la majorité présidentielle ont été aussi la cible des manifestants. Ces derniers auraient même tenté de s’introduire au domicile d’une autorité municipale. Mais les casseurs se sont heurtés au dispositif de sécurité en place.

Selon des témoignages recueillis sur place, les manifestants réclamaient le départ du président Patrice Talon, arrivé au pouvoir le 6 avril 2016. Ces mouvements d’humeur, expliquent les mêmes sources, seraient la manifestation à l’appel à la résistance lancée depuis quelques jours par certains leaders de l’opposition radicale exilés à l’étranger.C’est le cas des anciens ministres Komi Koutché et Valentin Djènontin qui avaient exhorté les populations à descendre dans la rue en signe de protestation. Pour eux, le mandat du président Patrice Talon expire le 5 avril 2021, et il n’est point question de laisser courir la rallonge de 45 jours actée dans la constitution révisée en novembre 2019.Aux dernières nouvelles, les manifestants continuent de déambuler dans les rues, obstruant par endroits la circulation, sous le regard impassibles des éléments des forces de sécurité. On signale des manifestations similaires dans d’autres villes du pays.

L’enseigne de la radio URBAN vandalisée

Cependant face aux manifestants parfois incontrôlés, les forces de sécurité ont opposé un sang-froid à toute épreuve. Elles se sont contentées de quadriller la ville et ont pris position aux points stratégiques, tout en limitant le contact avec les manifestants. Cette attitude des éléments des forces de sécurité, et qui a permis d’éviter un affrontement sanglant, est le résultat des instructions des autorités sécuritaires et militaires. Ces dernières tiennent à la préservation de la paix mais surtout des vies humaines.

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