Le candidat, deuxième dans les sondages, de la présidentielle en Équateur, Fernando Villavicencio, a été criblé de balles à la fin d’un meeting dans la soirée de ce mercredi 09 août. De ce fait, l’état d’urgence a été décrété dans le pays pour 60 jours.
Fernando Villavicencio, était l’un des huit candidats de la présidentielle en Equateur prévue le 20 août prochain. Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé que l’assassinat par balles de Fernando, ce mercredi soir à Quito. Ce jeudi, l’État d’urgence a été déclaré dans le pays pour 60 jours.
Fernando Villavicencio se classait deuxième en intentions de vote au premier tour de la présidentielle avec environ 13%, selon les derniers sondages de l’institut Cedatos, derrière l’avocate Luisa Gonzalez (26,6%), proche de l’ex-président de gauche Rafael Correa.
Le principal journal local, El Universo, a affirmé qu’il avait été assassiné « selon la méthode des sicarios (tueurs à gages), avec trois balles dans la tête ». Le médecin Carlos Figueroa, un ami de la victime présent sur les lieux au moment de l’assassinat, a indiqué à la presse qu’il avait entendu une trentaine de coups de feu.
Ils lui ont tendu une embuscade à l’extérieur » de la salle où il tenait son meeting, a expliqué Carlos Figueroa. « Certains (des témoins) ont cru à des feux d’artifice ». La police a fait sauter un engin explosif qui avait été posé dans la zone de l’attentat, a dit Alain Luna, responsable des investigations des forces de sécurité.
Des menaces reçues
La semaine précédente, Fernando Villavicencio avait fait état de menaces contre lui et son équipe de campagne, prétendument adressées par le chef d’une bande criminelle liée au narcotrafic actuellement en prison.
« Malgré les nouvelles menaces, nous continuerons de lutter pour les braves gens de notre #Equateur », avait alors écrit l’ex-député sur X, précisant avoir reçu une « menace gravissime » de « alias Fito », leader de la bande « Los Choneros ».
« Je suis indigné et choqué par l’assassinat du candidat à la présidence Fernando Villavicencio », a écrit le président Guillermo Lasso sur X. « Je vous assure que ce crime ne restera pas impuni », a-t-il promis. « Le crime organisé est allé très loin, mais tout le poids de la loi s’abattra sur lui. »
Le Président a convoqué en urgence dans la soirée une réunion des hauts responsables de la sécurité et d’institutions publiques telles que la Cour nationale de justice (CNJ), plus haute juridiction du pays.
Mariette DOMINGO
