Afrique de l'ouest

Niger : Laurent Gbagbo parle d’un coup d’État consommé

Au regard de la tension politique qui secoue le Niger depuis plusieurs semaines et de l’espoir du rétablissement de Bazoum, nourri par ses pro et la CEDEAO, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo vient dire tout haut ce que pense beaucoup tout bas. Pour lui, « Le coup d’Etat est consommé » et rétablir Bazoum relève de l’illusion.

Face à la presse nationale et internationale ce mardi 22 août, le président Laurent Gbagbo n’a pas porté des gants pour cracher ses vérités.  Selon lui « Le coup d’Etat est consommé » et voir Mohamed Bazoum rétabli dans ses prérogatives, relève de l’illusion.

« Il ne faut pas mentir. On ment quand on laisse croire aux gens qu’on veut aller au Niger pour réinstaller Bazoum dans un fauteuil démocratique. C’est faux ! Ce n’est pas pour cela qu’on va… Il ne faut pas mentir. Bazoum a été renversé. Il n’est pas le premier à être renversé. Bazoum a été renversé », souligne-t-il tout en avouant sa proximité avec le président déchu.

Dans sa déclaration, le chef du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (Ppa-CI) qui a montré son désaccord quant à une intervention militaire au Niger, préconise la voie diplomatique. « Il faut se mettre en position de discussion pour qu’il soit libéré. Mais lui faire croire, qu’on va le réinstaller au pouvoir, on lui ment. On lui ment ! Le coup d’Etat est consommé. C’est ça ma position. Il faut discuter pour qu’on libère Bazoum et sa famille ! », a-t-il déclaré.

Laurent Gbago estime que la sauvegarde de la démocratie évoquée pour justifier la pression sur les putschistes est un prétexte. L’uranium et le pétrole, et donc le pillage des ressources du Niger, constitue selon Laurent Gbagbo, la vraie motivation derrière la menace d’une intervention militaire brandie par la Cedeao pour remettre Bazoum au pouvoir.

Il partage ainsi la thèse des panafricanistes. Ceux-ci voient la main de la France derrière les sanctions de la Cedeao pour maintenir le Niger dans son giron. Le Niger étant devenu, après l’expulsion des soldats de la force Barkhane du Mali, un terrain de repli où stationnent 15000 militaires français. Toutefois, « Je suis pour la libération de Bazoum », a professé Laurent Gbagbo.

Mariette DOMINGO

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