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Au Zimbabwe, il est désormais interdit de critiquer le pays

Le président Emmerson Mnangagwa a promulgué vendredi 14 juillet 2023, une loi interdisant toute critique à l’endroit de son pays, le Zimbabwe. À l’annonce de la prise de cette loi qui pourrait museler davantage l’opposition, les voix s’élèvent pour dénoncer.

Au Zimbabwe, il est désormais interdit de critiquer d’une manière ou d’une autre son pays. C’est en effet la nouvelle loi promulguée par le président Emmerson Mnangagwa, ce vendredi. Enfreindre à cette loi, serait une « atteinte délibérée à la souveraineté et à l’intérêt national du Zimbabwe ». Ainsi, est passible de sanction, toute personne qui participe à des réunions ou rencontre des personnes qui font la promotion des sanctions à l’encontre du Zimbabwe.

En effet, bien avant son adoption, cette loi a suscité de vives réactions. D’abord, du côté de Amnesty international qui dénonce une loi trop « vague » et aux contours très larges. Pis, cette loi dite « patriotique » « permettrait de condamner à mort des personnes perçues comme critiques à l’égard du gouvernement ».

« Ce texte confirme que le Zimbabwe est une dictature à part entière avec un régime pire que celui de Robert Mugabe », renchérit l’avocate Fadzayi Mahere, porte-parole de la Coalition des citoyens pour le changement.

Dans ce cancan, la ministre de l’Information, a rappelé dans une interview télévisée en Afrique du Sud, le rôle patriotique de cette loi. « Le rôle de cette loi est de s’assurer que les citoyens aiment leur pays […] vous devez être patriote ».

Ainsi, désormais au pays de feu Robert Mugabe, la nécessité d’être patriote n’est plus à négocier mais plutôt à arracher.

Ignace TOSSOU

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