Justice

Bénin : 4 vendeurs de miroirs arrêtés pour terrorisme à Karimama

Soupçonnés d’être de mèche avec de présumés terroristes, des vendeurs de miroirs ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt. Au nombre de 4, ils ont comparu devant la Criet, jeudi 6 juillet 2023.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a examiné ce jeudi 6 juillet, un dossier de terrorisme dans lequel sont poursuivis 4 supposés vendeurs de miroirs. Selon Libre Express, il s’agit de 4 individus provenant de l’Etat de Kano au Nigeria. Arrêtés au Nord Bénin, dans la commune de Karimama, plus précisément dans la localité de Mamassy Gourma, ils sont poursuivis pour appartenance à une organisation terroriste.

Selon le récit des faits, il est reproché aux 4 individus d’être en complicité dans les attaques terroristes enregistrées au niveau du marché de ladite localité. En effet, au lendemain de leur passage dans un marché, les terroristes attaqueraient toujours, soit les populations ou les forces de l’ordre. Dans leur déposition faite en langue Haoussa, les mis en cause ont rejeté les faits à eux reprochés. Ils soutiennent qu’ils ne sont que de simples commerçants de miroirs et ce, depuis plus de 4 ans.

L’incompétence

Selon le représentant du parquet spécial de la Criet, les faits reprochés aux prévenus sont de nature criminelle et nécessitent une instruction plus approfondie. Ainsi, le deuxième substitut du parquet demande à la Cour de se déclarer incompétente.

L’avocat de la défense a plaidé pour la relaxe pure et simple et au subsidiaire, la relaxe au bénéfice du doute des 4 prévenus. Comme justificatif, il a soutenu que les preuves ne suffisaient pas pour maintenir ces jeunes dans les liens de la justice. «Ces jeunes ne sont en aucun cas des terroristes. Nous n’avons aucune preuve qu’ils font partie d’une organisation terroriste. Il n’y a pas de raisons que vous vous déclarez incompétente », a soutenu l’homme de droit.

Le dossier est renvoyé au jeudi 5 octobre 2023 pour continuation. Si l’incompétence requise par le parquet spécial s’avérait, le dossier sera renvoyé devant la commission d’instruction de la CRIET.

Ignace TOSSOU

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