Burkina-Faso : Un groupe de présumés cybercriminel dans les filets de la BCLCC
Au Burkina Faso, la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité a interpellé des individus d’un groupe de cybercriminalité. Au nombre de 2, les mis en cause sont accusés d’escroquerie via les technologies de l’information et de la communication (TIC).
Les deux individus arrêtés considérés comme les cerveaux de ce groupe de cybercriminel sont spécialisés dans l’usurpation d’identité suivie d’escroquerie et de complicité d’escroquerie sur les faux investissements via les technologies de l’information et de communication (TIC). Au cours de leur interpellation, plusieurs outils informatiques ont été saisis par les éléments de la BCLCC. Il s’agit de 8 cartes SIM dont 3 SIM orange, 3 SIM Moov, deux SIM Telecel, une carte Wave, 8 reçus d’opération dont 4 de Western Union, 2 de MoneyGram, 2 de Coris Bank International et 4 téléphones portables.
Mode opératoire
Selon Burkina 24, le mode opératoire du binôme que constitue le groupe, consiste à faire la promotion de l’investissement en ligne à travers des pages Facebook dénommées « Africa Investment S.A », « Global investissement budget » et « Forest Trading International » avec des promesses de gains très élevés aux adhérents. Tous d’origine burkinabé, les prévenus étaient chargés de convaincre et témoigner de la crédibilité desdites plateformes auprès des potentiels adhérents.
Dès lors qu’une victime manifeste son intérêt d’investir, elle est redirigée sur un compte WhatsApp pour les détails à propos du processus d’investissement. Les mises variaient entre 35 000 F CFA et 200 000 F CFA. Dès réception des fonds auprès des victimes, ils sont transférés par le groupe sur plusieurs comptes mobile money avant de les transférer via money gram ou western union au profit des cerveaux en résidence dans un pays de la sous-région après avoir prélevé leur commission.
Au cours de leurs auditions, les présumés cybercriminels ont reconnu les faits et sont passés aux aveux. En effet, ils ont déclaré avoir escroqué plusieurs personnes. Le préjudice causé est estimé à dix millions de F CFA après seulement trois mois d’activité.
Le groupe de présumés cybers délinquants devra répondre des actes devant le Procureur du Faso du pôle spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité.
Ignace TOSSOU