Contentieux sur la transition de 3 ans au Niger : CEDEAO n’épouse pas la proposition de Tiani
La proposition du général Tiani pour une transition de trois ans au Niger se heurte à l’opposition ferme de la CEDEAO. Alors que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) annonce cette proposition, la CEDEAO conserve sa position pour un rétablissement rapide du pouvoir de Mohamed Bazoum.
Dans une tentative de résolution pacifique de la crise politique au Niger, les militaires, dirigés par le général Tiani, ont évoqué une transition de trois ans, visant à rendre le pouvoir aux civils. Cette proposition, bien que promettant une résolution en douceur, ne trouve pas de faveur auprès de la CEDEAO. L’organisation régionale, connue pour sa fermeté en matière de transitions politiques, reste catégoriquement opposée à une période prolongée de transition dans la région. Abdel-Fatau Musah, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, a déclaré à la BBC que « les acteurs en place doivent se préparer à céder le pouvoir dans les plus brefs délais ».
CEDEAO : Un appel au rétablissement
Abdel-Fatau Musah s’est exprimé de manière véhémente en ce qui concerne la proposition du CNSP. Selon lui, la junte militaire ne devrait pas envisager un séjour prolongé à la tête du Niger. Le commissaire a souligné l’urgence d’un retour rapide aux mains civiles et a exhorté les putschistes à concentrer leurs efforts sur les défis sécuritaires qui ont compensé leurs responsabilités. Il a également noté que l’intervention militaire accordée par la CEDEAO reste une option sur la table. Les préparatifs sont en cours et les équipes d’intervention sont en attente de la décision finale pour prendre des mesures envers la junte.