Les militaires à la tête du coup d’État ayant renversé Ali Bongo du pouvoir ont fait une annonce importante en décidant de rouvrir les frontières du Gabon « avec effet immédiat ». Cette décision survit dans un contexte de bouleversements politiques majeurs et soulève des questions sur la transition en cours dans le pays.
Les putschistes, qui ont pris le contrôle du Gabon après avoir contesté les résultats de l’élection présidentielle, ont décidé de rouvrir les frontières du pays. Cette mesure vise à assurer la « continuité de l’État » et intervient trois jours après leur fermeture initiale. Elle précède également la prestation de serment prévue lundi du général Brice Oligui Nguema en tant que « président de la transition ». La durée de cette transition reste cependant indéterminée.
Vers une nouvelle constitution : Le cap fixé par les nouvelles autorités
Le nouveau dirigeant du Gabon, le général Oligui Nguema, a annoncé son intention de mettre en place une nouvelle Constitution et un nouveau code électoral. Cette décision a fermé la porte aux principaux partis de l’ancienne opposition, qui avaient appelé à un retour du pouvoir civil en faveur d’Albert Ondo Ossa, arrivé deuxième lors de l’élection présidentielle du 26 août. Les nouvelles autorités du Gabon se sont engagées à mettre en place des institutions « plus démocratiques » et respectueuses des « droits humains », mais sans précipitation.
La réouverture des frontières a été justifiée par le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), comme une mesure visant à préserver le respect de l’État de droit, les relations internationales et les engagements du Gabon. Toutefois, le couvre-feu reste en vigueur sur l’ensemble du territoire de 18:00 à 6:00, bien que les voyageurs puissent circuler en présentant leur document de voyage.