Coup d’État au Niger : 54 manifestants appréhendés à Niamey
Un rassemblement court, mais passionné, s’est déroulé le dimanche 13 août 2023 dans la capitale nigérienne, Niamey, en soutien au président destitué Mohamed Bazoum. Malheureusement, cet acte de protestation strictement interdit par la junte au pouvoir a été rapidement réprimé, et pas moins de 54 individus ont été appréhendés par les forces de l’ordre.
Les manifestants, bravant l’interdiction, ont brandi des banderoles criant des slogans tels que « Tous unis pour la sauvegarde des acquis démocratiques », « Non à la manipulation des populations », et « Vive la communauté internationale ». Ces expressions reflètent la résistance d’une partie de la population face au renversement du président et aux restrictions imposées par la nouvelle autorité.
Lorsque les manifestants ont commencé à se rassembler en faveur de Mohamed Bazoum, la police n’a pas tardé à intervenir pour disperser la foule. Cela a entraîné l’arrestation de plus de 50 personnes à Niamey et dans la région de Zinder, selon le réseau des organisations non gouvernementales Associations pour la défense des droits de l’homme et la démocratie. Ces arrestations témoignent de la répression en cours et de la volonté des autorités de maintenir le contrôle sur les manifestations.
Demande de libération de Bazoum et mécontentement
Parmi les manifestants, les partisans du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) ont également exprimé leur demande de libération du président Bazoum, qu’ils considèrent comme leur « otage ». Ils critiquent sévèrement les conditions de détention de Bazoum, affirmant qu’il est privé du minimum vital. Ces éléments soulignent les tensions croissantes entre la junte au pouvoir et les partisans de l’ancien président.
Malgré l’interdiction stricte de la junte au pouvoir, les partisans de Bazoum continuent de manifester leur opposition au coup d’État. Ils refusent de rester silencieux face aux événements en cours et tentent de faire entendre leur voix en faveur de la démocratie et de la stabilité.