Intervention militaire au Niger : L’Algérie donne sa position
L’Algérie s’oppose catégoriquement au recours à une intervention militaire contre les nouvelles autorités au pouvoir à Niamey, au Niger.
La CEDEAO, à l’issue de la rencontre du jeudi 10 août, décide de maintenir l’intervention militaire au Niger, sous réserve d’une ouverture au dialogue. A l’instar de plusieurs pays africains, l’Algérie désapprouve l’idée du recours aux armes pour la résolution de ce problème.
Pour Alger, l’usage de la force militaire pour rétablir au pouvoir le président Mohamed Bazoum entraînerait une déstabilisation du Niger et le chaos dans toute la région. Lors d’un entretien télévisé sur les chaînes algériennes, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré : « Nous rejetons totalement et catégoriquement toute intervention militaire au Niger ». « L’intervention militaire ne règle aucun problème » ajoute le chef d’Etat algérien en indiquant que des pays qui ont connu des interventions étrangères, comme la Libye et la Syrie continuent d’être en proie à l’instabilité.
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Selon les propos du chef d’état-major de l’armée algérienne, recueillis par le média TSA, l’Algérie se dit prête à réagir en cas de menace contre sa propre sécurité. « Nous sommes toujours prêts à faire face à toute menace contre la sécurité et l’intégrité de notre pays, et ce, quelles que soient sa nature et son importance. », a laissé entendre, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’armée algérienne.
Pour rappel, l’Algérie partage une très longue frontière au sud avec le Niger.
Mariette DOMINGO