Le Niger dénonce un accord de coopération militaire avec le Bénin
Dans une annonce inattendue, le régime militaire au pouvoir au Niger a officiellement dénoncé un accord de coopération militaire conclu avec le Bénin voisin en 2022. Cette décision a été rendue publique mardi soir et suscite des préoccupations quant aux relations entre les deux pays.
Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, les autorités militaires de Niamey ont affirmé que malgré leurs multiples appels au respect des obligations de l’accord, le Bénin avait « envisagé une agression » contre le Niger, au lieu de fournir un soutien.
Selon les militaires nigériens, la République du Bénin aurait autorisé le stationnement de militaires mercenaires et de matériels de guerre sur son territoire, dans le cadre d’une « agression » présumée soutenue par la France en collaboration avec certains pays de la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) contre le Niger. Ils ont toutefois souligné leur « volonté d’éviter l’escalade » dans la région.
La CEDEAO avait récemment évoqué la possibilité d’une intervention militaire au Niger pour restaurer l’ordre constitutionnel et réinstaller le président déchu Mohamed Bazoum, actuellement retenu prisonnier et refusant de démissionner. L’accord de coopération militaire entre le Niger et le Bénin comprenait des dispositions telles que l’échange de renseignements, l’assistance aérienne pour surveiller les mouvements djihadistes, ainsi que des opérations conjointes entre les armées béninoise et nigérienne.
En outre, les nouvelles autorités au Niger avaient récemment accusé la France de préparer une « agression » en déployant des « forces » dans plusieurs pays ouest-africains. Paris a catégoriquement nié ces allégations et ne reconnaît pas le régime militaire au Niger. Les généraux au pouvoir au Niger avaient déjà dénoncé plusieurs accords militaires avec la France le 3 août, affirmant que la présence des 1 500 soldats français sur leur territoire était désormais illégale.