Quinzaine nationale de l’emploi de l’ANPE : L’inclusion au centre d’une communication à Cotonou
Il se tient au Bénin depuis le 2 décembre dernier, la quinzaine de l’emploi. Chaque jour, l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) développe des thèmes au profit des demandeurs d’emplois. Le vendredi 6 décembre 2024, il était question d’entretenir l’auditoire du Littoral sur le marché de l’emploi et le handicap.
Tout être humain est appelé à entrer dans le monde du travail pour exercer une activité qui rémunère les efforts. Le travail est un moyen de subvenir aux besoins et doit être inclusif. L’Anpe a fait de l’inclusion sociale une valeur. Elle œuvre pour le placement de personnes à besoins spécifiques en quête d’emploi. L’Agence à dédié des conseillers spécialisés qui suivent ces personnes jusqu’à leur insertion.
À la faveur de la quinzaine de l’emploi, l’antenne Littoral de l’Agence a organisé au profit des demandeurs d’emploi des sessions de sensibilisation et formation. L’objectif est de mieux les aguerrir et les préparer à faire face au marché de l’emploi. Les matinées, des échanges sont développés au profit des jeunes autour de thèmes d’intérêt. Dans l’après-midi, ils sont entretenus de façon personnelle en entretien-diagnostic.
Jeun Ève Assogba-Délé, chef Agence Anpe Littoral, souligne que les demandeurs d’emploi sont entretenus au cours de cette quinzaine sur le difficile emploi des jeunes à travers des sessions de diagnostic et approche de solutions par les employeurs. Cette quinzaine prend fin par le Salon national de l’emploi et des compétences.
Eudoxie Mitokpè Amoussou-Guènou, conseillère à l’emploi à l’Anpe, souligne que les personnes à besoins spécifiques sont entretenues afin de mieux les connaître et identifier leurs besoins personnels, auxquels sont apportés des solutions. Il s’agit, explique-t-elle, d’identifier les besoins spécifiques pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
« En fonction des besoins, des formations sont proposées pour réduire le poids des besoins spécifiques », explique-t-elle. Ces personnes sont également accompagnées sur le marché de l’emploi de sorte à faciliter leur insertion professionnelle. Des plaidoyers sont aussi faits en direction des entreprises pour obtenir des contrats de travail au profit de ces personnes handicapées.
Compétences douces
C’est Georges Sériki, chargé de l’insertion professionnelle à Humanité internationale (Handicap international) Bénin, qui a échangé avec les jeunes sur le thème « Le marché de l’emploi et mon handicap ». Sa communication a tourné autour du handicap, de la notion de l’emploi puis de ce qu’il faut savoir du marché de l’emploi. La discussion s’est attardée sur la compétence qu’une personne handicapée peut vendre sur ce type de marché.
À propos de compétences, il en expose trois. La première est relative au savoir, généralement acquis lors de la formation théorique. Le deuxième est en lien avec le savoir-faire. Cette compétence est intégrée au cours de la pratique, pendant les stages et la pré-insertion professionnelle. La dernière est le savoir-être. Elle est liée aux comportements, au vivre ensemble en entreprise et à l’éthique.
Georges Sériki s’est appesanti sur les compétences comportementales, insistant sur le développement des soft skills, souvent acquis hors de la sphère scolaire. Ces compétences douces recouvrent de vastes domaines. Elles désignent des qualités comportementales qui privilégient le savoir-être et font souvent la différence entre des candidats aux compétences techniques équivalentes.
Les soft skills sont le plus souvent transposables et réutilisables. C’est en cela qu’elles intéressent les recruteurs, car elles prouvent la capacité du futur employé à évoluer sur différentes missions, postes, voire métiers.
« Chaque demandeur d’emploi doit prendre conscience des comportements à adopter en entreprise pour se faire remarquer et se faire recruter après les périodes d’essai », a souligné Georges Sériki. Pour lui, « Les candidats doivent plutôt faire valoir un activisme en entreprise que de faire preuve d’attitudes passives, un comportement d’échec.
Il a fini sa communication par la double approche de Humanité internationale Bénin, qui consiste à agir sur deux leviers essentiels : la personne handicapée et son environnement.
Agir sur la personne handicapée, souligne Georges Sériki, c’est faire en sorte d’alléger les difficultés relatives à ses besoins spécifiques, tant dans le domaine de la formation que de l’aider à se sentir égale des personnes normales. Quant à l’environnement, il doit être fait de sorte que les barrières soient levées (physique, législative et comportementale).
Outre les communications dans la matinée, les demandeurs bénéficient de préparation pour mieux rédiger les CV, les lettres de motivations, etc.
K. Y