Sénégal: Une pétition pour la libération de l’opposant Ousmane Sonko
Depuis l’incarcération de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko le 31 juillet 2023 où il a déclenché une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale, des voix s’élèvent pour réclamer sa libération. Finalement, ces réactions ont été matérialisées par 142 personnalités qui ont signé une pétition pour demander au chef de l’État de libérer l’opposant et d’annuler la dissolution de son parti, le Pastef.
Au Sénégal, 142 personnalités ont signé une pétition pour demander au chef de l’État Macky Sall de libérer l’opposant politique Ousmane Sonko et l’annulation de la dissolution de son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Mal en point depuis qu’il a déclenché une grève de la faim, le leader politique est actuellement en réanimation à l’hôpital principal de Dakar. La pétition est signée par l’ancien ministre de la Justice et médiateur de la République, Serigne Diop, mais aussi par des avocats sénégalais et internationaux, des universitaires, et des hommes et femmes politiques.
Cette pétition a été initiée par les mouvements des droits humains comme Amnesty International, la Raddho ou la Ligue sénégalaise des droits humains présidée par Alassane Seck. Ce dernier estime, au micro de Théa Ollivier, que « Ousmane Sonko est dans une position de danger extrême, et si le président ne fait pas un effort de dépassement, on peut arriver à un drame ».
Pour rappel, Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 et troisième du scrutin 2019, a été condamné le 8 mai 2023 en appel à une peine de six mois de prison avec sursis pour diffamation et injure publique envers Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme. Le 1er juin 2023, la figure de l’opposition du Sénégal a été condamné à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire qui l’oppose à Adji Sarr, qui l’accusait de viols répétés. Enfin, le 31 juillet 2023, le maire de la ville de Ziguinchor a été inculpé pour appels à l’insurrection et complot contre l’État et placé en détention. Le gouvernement sénégalais a annoncé dans la foulée la dissolution de son parti.
Ignace TOSOU