Afrique

Zimbabwe : Les frais de candidature à la présidentielle élevés

Le parlement du Zimbabwe a récemment voté en faveur d’une augmentation spectaculaire des frais de candidature à la présidentielle. Ces frais, qui étaient auparavant de 1 000 dollars américains, ont été portés à 20 000 dollars. Cette décision suscite de vives critiques de l’opposition.

De 1000 dollars américains, les frais de candidature à la présidentielle au Zimbabwe passent à 20 000 dollars. Cette augmentation sans précédent des frais de candidature survient à quelques semaines des élections présidentielles et législatives. Le président sortant, Emmerson Mnangagwa, est déjà accusé d’étouffer toute voix dissidente dans le pays. Ayant succédé à Robert Mugabe en 2017, Mnangagwa avait été élu président l’année suivante lors d’un scrutin marqué par des violences.

L’opposition, représentée par la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a vivement critiqué cette décision. Fadzayi Mahere, porte-parole de la CCC, a déclaré à l’AFP que ces frais de candidature discriminatoires excluaient les citoyens les plus pauvres et marginalisés, violant ainsi la Constitution du pays.

Outre les candidats à la présidentielle, les frais de candidature pour les élections législatives et sénatoriales ont également connu une hausse significative. Les candidats devront désormais s’acquitter de 1 000 dollars, alors que ce montant était seulement de 50 dollars en 2018.

Il convient de souligner que le Zimbabwe a récemment adopté une loi « patriotique » qui punit toute atteinte à la souveraineté et à l’intérêt national. Cette législation vague et liberticide, selon l’opposition et certaines organisations non gouvernementales, suscite des inquiétudes quant à de potentielles dérives avant les élections générales.

Les élections sont prévues pour le 23 août.

Kevin da-SILVA

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