Afrique de l'ouest

Burkina Faso : Le média Jeune Afrique suspendu par le gouvernement

Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé, lundi soir, la suspension de la diffusion, sous toutes ses formes, du média Jeune Afrique. Cette décision fait suite à la publication par cette presse d’articles évoquant des tensions au sein de l’armée burkinabé.

Il ne sera plus possible de se connecter au site du média Jeune Afrique ou d’accéder à son journal papier au Burkina Faso. « tous les supports de diffusion » de cette presse ont été suspendu par le gouvernement dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré.

Le gouvernement de transition « a ainsi décidé en toute responsabilité de la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso à compter de ce lundi 25 septembre 2023 », souligne le communiqué rendu public, lundi soir, et consulté par L’Expression.

Les raisons de la suspension de Jeune Afrique

Le gouvernement de transition burkinabé reproche au média Jeune Afrique des articles « mensongers » sur l’armée burkinabé. Les publications incriminées sont notamment deux articles intitulés « Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes », pour le premier; et « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée » pour le second.

« Ces affirmations faites à dessein sans l’ombre d’un début de preuve n’ont pour seul but que de jeter un discrédit inacceptable sur les Forces armées nationales et par-delà l’ensemble des forces combattantes qui se battent avec abnégation pour la souveraineté et la dignité de notre peuple sur la terre libre du Burkina », martèle le communiqué signé d’un porte-parole du gouvernement.

À lire aussi : Burkina Faso : Des tirs entendus près de la présidence du capitaine Ibrahim Traoré

La note poursuit : « Le gouvernement restera intraitable avec tout acteur médiatique qui mettra sa plume au service d’intérêts étrangers à ceux du peuple burkinabé.

Le Burkina avait déjà, au cours des mois passés, suspendu les médias français RFI, France 24, LCI. Par ailleurs, les correspondants des quotidiens français Libération et Le Monde ont fait l’objet d’une expulsion du pays.

Ambroise AMETOWONA

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