Justice

Commercialisation de noix de palme : un réseau de trafiquants aux mains de la justice

En attente d’être jugés, de présumés trafiquants et leurs complices, soupçonnés de vente illégale de régimes de noix de palme, croupissent à la prison civile de Porto-Novo depuis quelques semaines.

Six individus dont deux femmes liment leurs dents derrière les barreaux depuis une quinzaine de jours. La justice les soupçonne d’appartenance à un réseau de trafic et de vente illégale de noix de palme dans la vallée de l’Ouéme.

Tout est parti d’une dénonciation. En effet, suite à une information, la police a pisté et interpellé le 21 mars dernier un convoyeur de régime de noix de palme et deux de ses complices.

Arraisonné à hauteur du camp militaire de Gbada, dans la commune de Dangbo, le camion transportant le chargement frauduleux de noix de palme en provenance de la localité d’ Adido, commune de Bonou, est conduit, sous escorte policière, au commissariat de police d’Azowilissè, situé dans la commune d’Adjohoun.

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Au cours de l’enquête préliminaire, d’autres personnes impliquées dans le trafic et la vente frauduleuse de noix de palme ont été arrêtées. Il s’agit notamment des nommés Firmin A., Géroé D., et Lucien T., respectivement président de la coopération d’aménagement rural(Car) d’Adido, secrétaire de la même entité et chef d’une entreprise spécialisée dans l’achat de noix de palme.

Écoutés, les mis en cause ont été présentés ensuite au parquet du tribunal de première instance Porto-Novo. A la lumière des preuves et des graves soupçons de détournement de régimes de noix de palme qui pèsent sur eux, le procureur de la République a ordonné leur mise en détention. Ils ont été déposés à la prison civile de Porto-Novo, le 24 mars 2021.

Pour répondre des faits qui leur sont reprochés, les prévenus devront comparaître devant le tribunal des flagrants délits le 19 mai prochain.
En attendant le jour du procès qui s’annonce palpitant, certains observateurs craignent le retour des vieux démons dans la gestion des coopératives d’aménagement rural (Car).

Les Car ont été créées dans les années 60 dans le but d’assurer l’exploitation des plantations de palmier à huile sélectionné. Ces coopératives, au nombre de 36, ont d’abord été sous la tutelle d’entreprises publiques avant le transfert de gestion aux coopérateurs suite au désengagement de l’État en 1997.

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Mais le retrait de l’État a engendré des crises répétitives liées au manque de transparence dans la gestion des coopératives. Du coup, les ventes frauduleuses et hasardeuses des régimes avaient conduit à la baisse de productivité et de la production d’une part et au faible rendement des plantations d’autre part.

Face à la situation désastreuse, le gouvernement a initié et mis en œuvre un plan de sortie de crise qui a facilité la mise en place en octobre 2018 d’une gestion transitoire et l’élection de nouveaux responsables à la tête des coopératives.

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