La crise politique au Niger se poursuit, suscitant l’attention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait dépêché une délégation à Niamey dans l’espoir de négocier avec les putschistes. Cependant, la mission des émissaires de la CEDEAO a été de courte durée, car ils ont été congédiés par les militaires nigériens peu de temps après leur arrivée.
La délégation de la CEDEAO, dirigée par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar et le sultan de Sokoto, avait pour objectif d’entamer des pourparlers avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) afin de faciliter un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. Cependant, à peine descendus de l’avion, les émissaires ont été informés que leur rencontre avec le général Tiani et Mohamed Bazoum avait été annulée, laissant leurs efforts de médiation dans l’impasse.
Face à cette situation imprévue, l’équipe de la CEDEAO n’a eu d’autre choix que de quitter Niamey précipitamment. Leur voyage, prévu pour durer plus de 24 heures, a été écourté en quelques heures seulement. Leur mission de négociation devenue inutile, les émissaires ont été contraints de retourner bredouilles.
Cette tentative avortée de négociation est une mauvaise nouvelle pour la CEDEAO qui s’était engagée à tout mettre en œuvre pour résoudre la crise au Niger. L’expiration imminente de l’ultimatum fixé aux putschistes ajoute une pression supplémentaire sur les épaules des médiateurs régionaux, mais la rapide conclusion de leur mission soulève des questions quant à la possibilité d’un règlement pacifique dans un futur proche.
Kevin da-SILVA
