Afrique de l'ouest

Coup d’Etat au Niger : Voici la réaction de Sissoco Embalo, le président bissau-guinéen

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, sonne l’alarme concernant l’avenir de la communauté face à la crise nigérienne. Dans un discours fort, il souligne les enjeux cruciaux et les dangers que la CEDEAO affronte.

Umaro Sissoco Embalo, président de Guinée-Bissau, a exprimé, mercredi 9 août, sa profonde inquiétude quant à la situation de la CEDEAO au cœur de la crise au Niger. Alors que les dirigeants de l’organisation préparent un sommet d’urgence pour aborder le coup d’État militaire au Niger, le président Embalo souligne que la communauté est confrontée à une menace grave. Il pointe du doigt la série de putschs survenus dans trois autres États membres de la CEDEAO depuis 2020, mettant ainsi en péril l’avenir même de la structure régionale.

Appel à la légitimité et à la stabilité

Lors de son départ pour Abuja, où se tiendra le sommet, Umaro Sissoco Embalo a clairement exprimé sa position. Selon lui, le président Mohamed Bazoum, renversé par les militaires nigériens, demeure le leader légitime.

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Il insiste sur l’importance de la stabilité gouvernementale et de la démocratie, en exhortant à sanctionner les divergences politiques par des élections, et non par des coups d’État. Le président Embalo souligne avec force que les tentatives de renversement de gouvernements élus ne doivent pas être tolérées.

L’Impératif de préservation de la CEDEAO

Umaro Sissoco Embalo met en lumière la prééminence de la CEDEAO en tant qu’organisation régionale solide et sûre, tout en avertissant des risques actuels. Il estime que la situation actuelle met en danger l’avenir de l’organisation, qui a longtemps été un pilier de la stabilité régionale sur le continent. Toutefois, le président Embalo demeure optimiste quant à la capacité de la CEDEAO à surmonter ces défis et à préserver son rôle vital.

Stratégie de réaction et de prévention

Le président Sissoco Embalo propose une approche réfléchie face à la crise au Niger. Il rappelle que la Cedeao doit envisager des mesures mesurées et coordonnées, excluant les interventions militaires hâtives.

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Si une intervention militaire était considérée, il insiste sur la nécessité de suivre des procédures légales et de consulter les organes décisionnels compétents, notamment le Conseil national de la défense.

Kevin da-SILVA

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