L’Afrique de l’Ouest francophone est secouée par une série de bouleversements politiques majeurs. Dans l’espace de seulement trois ans, cinq présidents ont été destitués par des coups d’État militaires. Cette vague de renversements interpelle et soulève des raisons, des interrogations quant aux sous-jacentes et aux implications pour la stabilité régionale.
Instabilité croissante dans la région, cinq présidents destitués en trois ans. Dans un rapide tour d’horizon, il est clair que l’Afrique de l’Ouest francophone traverse une période de turbulence politique sans précédent. En août 2020, le Mali a été le premier pays à subir un coup d’État, suivi d’un autre en mai 2021. La Guinée a été la prochaine cible en septembre 2021, suivie par le Burkina Faso en janvier 2022. , le Niger a rejoint la liste en juillet 2023, et maintenant, c’est le Gabon qui fait face à un coup d’État depuis ce mercredi 30 aout 2023. Cette série de destitutions soulève des questions profondes sur la gouvernance, la sécurité et l’avenir de la région.
Analyse des motivations : De la frustration à l’action
Derrière ces renversements politiques se cacheraient des frustrations croissantes au sein de la population et des forces armées. Les facteurs communs incluent le mécontentement envers la corruption, la mauvaise gestion économique et la violation des droits humains. L’instabilité économique amplifiée par la pandémie agi comme un catalyseur, poussant certains éléments militaires à prendre les rênes du pouvoir pour tenter de rétablir l’ordre. Plusieurs facteurs pourraient être la base de cette série de coups d’État en Afrique de l’Ouest :
Instabilité politique et sociale : La région a été marquée par des problèmes politiques et sociaux persistants, notamment la corruption, la pauvreté et l’injustice sociale. Ces facteurs ont sapé la confiance du public dans les institutions gouvernementales, créant un terrain propice aux renversements.
Militarisation de la politique : Dans de nombreux pays de la région, les forces armées jouent un rôle majeur dans la politique. Lorsque la méfiance envers les élites politiques est grandiose, les militaires voient parfois les coups d’État comme un moyen de rétablir l’ordre, même si cela implique la suspension des institutions démocratiques.
Gestion défectueuse des mandats présidentiels : Les mandats présidentiels prolongés et les tentatives de rester au pouvoir indéfiniment ont suscité des tensions et des protestations. Les coups d’État ont été perçus par certains comme une réponse a ces abus de pouvoir.
L’onde de choc des coups d’État en Afrique de l’Ouest se fait sentir bien au-delà des frontières nationales. L’instabilité politique dans un pays peut facilement se propager à d’autres nations voisines, menaçant la paix et la stabilité régionales. Les organisations internationales et les partenaires commerciaux surveillent de près la situation, craignant les perturbations économiques et la montée en puissance des groupes extrémistes dans un environnement de vulnérabilité.
Kevin da-SILVA