Crise au Niger : Mohamed Bazoum dépose plainte contre l’État et la CEDEAO
Le président nigérien déchu, Mohamed Bazoum, a pris une mesure audacieuse dans sa lutte pour sa libération. Le 18 septembre 2023, il a déposé une plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) contre l’État nigérien. Mohamed Bazoum est détenu, ainsi que sa femme et son fils, depuis le coup d’État survenu le 26 juillet 2023.
Mohamed Bazoum dépose plainte contre l’État et la CEDEAOMohamed Bazoum dépose plainte contre l’État et la CEDEAO. Mohamed Bazoum et son avocat sénégalais, Maître Mohamed Seydou Diagne, invoquent plusieurs motifs dans cette plainte. Ils dénoncent la violation de sa liberté de mouvement, son arrestation et sa détention arbitraires, ainsi que la violation des principes de convergence constitutionnelle. L’ancien chef de l’État demande non seulement sa libération immédiate, mais également celle de sa femme, Hadiza Bazoum, et de son fils, Salem Bazoum.
Depuis le coup d’État, Mohamed Bazoum est retenu par la junte militaire, qui lui reproche sa gestion sociale, économique et sécuritaire. Face à ce putsch, la CEDEAO a imposé un embargo sur le Niger et a exigé la libération de l’ancien président, ainsi que son rétablissement dans ses fonctions. Un ultimatum de 10 jours a été donné aux putschistes pour se conformer à ces décisions, mais il semble que la junte ne les ait pas respectées. La CEDEAO continue de dialoguer avec les nouvelles autorités nigériennes, tout en gardant la possibilité d’utiliser la force pour faire appliquer ses résolutions.
De son côté, le Général Abdourahmane Tchiani, à la tête de la junte, a fait une déclaration ferme, promettant une réponse robuste en cas d’invasion du territoire nigérien. Cette escalade verbale souligne la tension persistante dans la région et les enjeux élevés de cette crise politique au Niger.