L’ex président français Nicolas Sarkozy sera de nouveau face aux juges du 8 au 30 novembre 2023. Ceci dans le cadre du procès en appel du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.
Dans la période du 8 au 30 novembre prochain, Nicolas Sarkozy va répondre devant les juges du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Le procès s’est ouvert à la mi-journée de ce mercredi à Paris. L’ancien président avait été condamné en première instance, en septembre 2021, à un an de prison ferme pour avoir dépassé le plafond légal de dépenses de sa campagne, la peine maximale alors prévue par la loi.
Lors du premier procès, Nicolas Sarkozy a tout nié en bloc : « Une fable », s’était-il emporté à la barre. Au cœur de l’affaire se trouve le financement de sa campagne présidentielle de 2012. L’ancien chef de l’État est accusé d’avoir fermé les yeux, tout en étant au courant que la société d’événementiel Bygmalion facturait à l’UMP, et sous divers intitulés, une partie des somptueux meetings du candidat Sarkozy.
Les dépenses de campagne n’étant pas réglées avec le budget du candidat, elles restaient inférieures au plafond autorisé par la loi. Mais en réalité, la campagne de Nicolas Sarkozy aura coûté près de 43 millions d’euros, le double du montant légal autorisé à l’époque.
Une autre comparution pour corruption en 2025
En première instance, l’ancien président avait écopé d’un an de prison ferme pour financement illégal de campagne électorale. Une peine plus lourde que ce qui avait été requis par le parquet. À l’issue de cet appel, l’ancien président pourrait là encore écoper d’une peine plus lourde qu’en première instance.
Mais Nicolas Sarkozy est loin d’en avoir fini avec les tribunaux. Il comparaîtra notamment pour corruption en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa précédente campagne présidentielle, celle, victorieuse, de 2007, et a formé un recours contre sa condamnation en appel à trois ans de prison, dont une ferme, dans une affaire de corruption d’un haut magistrat. Il vient par ailleurs d’être inculpé début octobre dans un volet de l’affaire libyenne lié à la rétractation de l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine.