Sport

Urbain Honfo, au sujet de la préparation physique des jeunes aspirants au concours militaire

Annoncé depuis quelques semaines, le recrutement spécial de 5.000 personnels au profit des Forces Armées Béninoises a officiellement démarré ce vendredi 09 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et durera trois jours. Des inquiétudes sont cependant nourris au sujet des conditions de préparation des jeunes candidats qui participent audit concours.

Ils sont un nombre impressionnant de jeunes à prendre part au recrutement militaire spécial au titre de l’année 2023. À peine démarré, soit vendredi 9 juin, sur l’étendue du territoire national que des inquiétudes sont nourris sur les préalables à remplir par les jeunes aspirants à servir dans les Forces Armées Béninoises. En effet, même si jusque-là, aucune note officielle ne fais encore mention des incidents survenus lors des épreuves sportives déroulées dans les chefs lieux des 12 départements du Bénin, cela reste tout de même un secret de polichinelle que nombreux sont ces candidats à être sujets des évacuations hospitalières après des relâchements durant les différentes courses.

Une situation bien déplorable et qui est peut s’expliquer par plusieurs raisons. La première, la plus capitale d’ailleurs, est la non préparation de la majorité des candidats. Hubain Honfo, Professeur d’Éducation Physique et Sportive (EPS) au CEG Le Nokoué, donne des précisions. «Effectivement nous assistons à beaucoup de cas de décès et d’accidents cardiovasculaires chez les jeunes candidats qui participent au Concours militaire. Ceci est dû à la non préparation pour ce concours. Lorsque vous savez que vous devez participer à un tel concours, vous devez avoir une planification en bonne et due forme en termes de préparation physique. Celle-ci prend en compte beaucoup de composantes dont, l’endurance et la force. L’endurance parce-qu’ il faut tenir longtemps sur une longue distance. Le concours, c’est 6 kilomètres pour les jeunes filles et huit kilomètres pour les garçons. Et pour pourvoir tenir un bon rythme sur 8 kilomètres et 6 kilomètres, il faut être en parfaites conditions physiques. Une préparation physique requiert de l’endurance, et surtout chez nous, il faut de 6 à 8 semaines de séances hebdomadaires dont au moins 3 séances par semaine. Il faut beaucoup travailler sa condition physique, faire aussi du renforcement musculaire. Quand on dit renforcement musculaire, ce n’est pas d’aller dans les salles de gym pour aller soulever les haltères. Non ! On peut faire le renforcement musculaire avec le poids du corps. On peut parler des abdos, des pectoraux, du squat avec les hommes. On peut renforcer son corps avec du gainage. Un peu de renforcement musculaire et surtout de l’endurance, ça doit aider le candidat à tenir. Il faut aussi préparer son corps dans l’alimentation parce que quand vous voulez participer à un tel concours, il faut que votre corps soit prêt et la préparation du corps aussi nécessite de l’alimentation. Il faut boire beaucoup d’eau, il faut bien manger et surtout récupérer des efforts pour pouvoir enchaîner. Donc, je crois qu’il faut bien se préparer, avoir une condition physique, avoir une très bonne alimentation, un peu de renforcement musculaire et surtout planifier un peu ses séances d’entraînement et s’adapter un peu au rythme de la course parce que c’est les premiers, c’est les meilleurs qu’on veut », a déclaré le sélectionneur des Guépards U17.

Il n’est nullement rares de constater que nombreux sont ceux qui font appel à des stupéfiants et autres produits dopants pour pouvoir se surpasser durant ce concours. À ce sujet, le professeur d’EPS pense qu’agir de la sorte, c’est s’exposer à des risques cardiaques. « Si votre corps, surtout le cœur, n’est pas habitué à faire des efforts, ça ne peut pas marcher. C’est comme si vous prenez votre moto que vous n’avez jamais pris pour aller de Cotonou peut-être à Bohicon et un jour, vous décidez d’y aller et vous mettez les pieds sur les pédales de gaz à fond. Le moteur va craquer parce qu’il ne va pas supporter. Notre corps est exactement comme ça. Si votre corps n’est pas préparé à la pratique sportive, le jour où vous allez vouloir essayer, en prenant des produits dopants, il va céder et c’est à ce moment on assiste à des crises cardiaques», a-t-il précisé. Il n’est donc pas indiqué de prendre des produits dopants ou des stupéfiants pour pouvoir réussir au concours. « Il faut juste travailler son corps. Cela devrait suffire », insiste t-il.

Les phases sportives du concours militaire spécial de 5000 personnels au profit de l’armée beninoise se poursuivent et prennent fin le 11 juin prochain sur toute l’étendue du territoire national.

Ignace TOSSOU

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