Afrique

Kenya : L’opposant Raila Odinga annonce de nouvelles manifestations

La nouvelle loi sur les finances fait rejaillir de vives contestations de l’opposition depuis quelques mois. À l’instar de récentes manifestations qui ont été meurtrières pour le pays, l’opposant Raila Odinga prévoit encore de nouvelles manifestations. Contre tout acte attentatoire à l’ordre public, William Ruto avertit.

Les tout prochains jours peuvent être bouillonnants au Kenya. Alors que de récentes manifestations dans le pays ont causé la mort d’au moins quinze personnes, d’autres manifestations pourraient encore se tenir. En effet, l’opposant kenyan Raila Odinga a tenu une réunion lundi 17 juillet avec des élus de sa coalition. Devant la presse, les parlementaires ont réaffirmé leur intention de manifester cette semaine. Ils accusent le gouvernement de trop taxer les Kényans et de ne pas consentir à assez d’efforts pour faire baisser le coût de la vie.

Prévu pour les 19, 20 et 21 juillet, ce mouvement contestataire sera l’occasion, selon l’opposant principal au régime de Ruto, de demander l’abrogation de la nouvelle loi de finances, qu’il juge de punitive.

Pendant ce temps le président William Ruto a averti qu’il ne permettra pas aucun acte de nature à troubler l’ordre public. Pour cela, il serait prêt à « mobiliser toutes les ressources pour protéger les vies et propriétés des Kényans ». Selon le Chef de l’État, Raila Odinga n’agit pas au nom de l’intérêt général. Sa priorité est le partage du pouvoir.

Cependant, l’opposition reste droit dans ses bottes. «Soyez prêts », a tweeté mercredi Raila Odinga.
Par ailleurs, il accuse le chef de l’État de vouloir intimider son camp à travers des violences policières.

Respect du droit de manifester

L’Organisation des nations unies (ONU), gardien de la paix et de la sécurité internationale a, tout en dénonçant l’«usage de la force inutile et disproportionné par la police », appelé le gouvernement kenyan à respecter le droit de manifester. Mais Nairobi reste fidèle à sa décision. Pas «d’émeutes (ni d’actes) de vandalisme» sur le territoire.

Cet atmosphère de crispation politique inquiète les religieux qui, selon RFI, pourraient entamer une médiation afin de calmer les ardeurs.

Ignace TOSSOU

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