Kenya : Une secte fait plus de 400 personnes dans un jeûne extrême
Lourd bilan enregistré dans un jeûne mortel organisé par une secte évangélique. Alors que le nombre de mort décompté était à 391, le bilan passe à 403 avec la découverte de 12 nouveaux corps, lundi 17 juillet.
C’est dans la forêt de Shakahola que se réunissait cette secte évangélique pratiquant un jeûne extrême. Le bilan de ce scandale macabre qui a secoué le Kenya passe actuellement à 403 morts, selon la préfète de la région de la côte, Rhoda Onyancha. Et le bilan pourrait encore s’alourdir selon les autorités. Pour l’heure, les recherches de fosses communes sont toujours en cours dans une vaste zone de « bush » de la côte kényane, près de trois mois après la découverte des premières victimes de ce drame dénommé le « massacre de la forêt de Shakahola ».
D’après les hypothèses de la police, la plupart des corps exhumés sont ceux d’adeptes de l’Église internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church), créée par le pasteur autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie. C’est ce dernier qui a initié ce soi-disant jeûne jusqu’à la mort pour « rencontrer Jésus ». Le nommé Paul Nthenge Mackenzie est un ancien chauffeur de taxi. Depuis le 14 avril, il a pour demeure la prison et va être poursuivi notamment pour « terrorisme ».
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Dans cette même affaire, seize autres personnes sont accusées de faire partie d’un groupe d’ « hommes de main » chargé de veiller à ce qu’aucun adepte ne rompe le jeûne ou ne s’échappe de la forêt, située près de la ville côtière de Malindi. Les résultats des autopsies pratiquées jusqu’à présent ont révélé que la plupart des victimes sont mortes de faim, vraisemblablement après avoir suivi ses prêches. D’autres, dont des enfants, ont toutefois été étranglées, battues ou étouffées, selon les autopsies.
Mariette DOMINGO
