Niger : Le général Tchiani donne les raisons pour lesquelles il refusait de dialoguer avec la CEDEAO
Dans une démarche de médiation, afin de trouver une solution aux tensions politiques au Niger soulevées depuis le 26 juillet dernier, des chefs religieux nigérians ont tenu, samedi 12 août, une rencontre avec le nouvel homme fort du pays, le général Abdourahmane Tchiani. Au cours de cette rencontre, le chef de la junte nigérienne a évoqué les raisons de son refus d’avoir une quelconque séance de dialogue avec la CEDEAO.
« Nous étions en colère contre l’ultimatum de la CEDEAO ». C’est la principale raison qui explique, le refus du dialogue de la junte avec la CEDEAO, à en croire les propos du général Tchiani.
Le général Tchiani s’est confié à la délégation des représentants religieux nigérians dirigés par le cheikh Bala, sur son refus de rencontrer les émissaires de la CEDEAO conduits par l’ex président nigérian le général Abdulsalami Abubakar.
D’entrée de jeu, le général a présenté ses excuses au Nigeria pour ne pas avoir prêté attention à l’équipe de paix du général Abdulsalami Abubakar qui avait été envoyée à Niamey par le président Bola Ahmed Tinubu. Il a déclaré, éviter l’équipe dirigée par le général Abubakar « parce que nous étions en colère contre l’ultimatum de la CEDEAO. »
Selon Tchiani, il était douloureux pour les putschistes que les dirigeants de la CEDEAO n’aient pas entendu leur point de vue avant de leur adresser un ultimatum pour qu’ils quittent leurs fonctions.
Il a affirmé que le coup d’État était bien intentionné, affirmant qu’ils avaient frappé pour conjurer une menace imminente qui aurait affecté non seulement la République du Niger mais aussi le Nigéria.
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A l’issue de cette séance, l’équipe de paix, qui comprenait d’éminents érudits islamiques nigérians, a convaincu le chef de la junte militaire d’accepter d’intensifier l’option du dialogue pour résoudre la crise politique dans ce pays. D’après Cheikh Bala Lau, président national de Jamatul Izalatu Bida Waikamatu Sunnah, des religieux étaient au Niger au nom du président Bola Tinubu qui a accepté leur demande d’intervention.
Mariette DOMINGO