Niger : Le message de fermeté des envoyés spéciaux du Faso et du Mali à la Cedeao
Les présidents du Mali et du Burkina Faso ont dépêché, lundi, une délégation conjointe au Niger afin d’apporter de façon franche leur soutien à la junte nigérienne, et à l’ensemble du peuple nigérien. A l’issue des différents rencontres et échanges, la délégation a fait un point de sa visite à la presse. Une occasion pour adresser un message ferme à la Cedeao et à la communauté internationale.
Dans une vidéo virale qui circule sur les réseaux, et vue par la rédaction du site l’Expression, il est possible de voir les envoyés spéciaux de Bamako et de Ouagadougou avertir la Cedeao et l’ensemble de la communauté internationale des conséquences dramatiques qui pourraient survenir d’une attaque militaire, comme envisagée par la Cedeao, en vue de rétablir l’ordre constitutionnel.
« Ça fait 10 ans que le Burkina Faso, le Mali et le Niger gèrent les conséquences socio-économiques, politiques, humanitaires et sécuritaires négatives de l’aventure hasardeuse de l’OTAN en Libye. Si cela nous a pris dix ans ; combien d’années nous prendrait une aventure de la même nature au Niger nous prendrait combien d’années. 30 ans, 40 ans ou 50 ans ? Une chose est certaine, les présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont dit non et non. Nous n’accepterons pas une intervention militaire au Niger. Il en va de notre survie. Les chefs de l’État du Mali et du Burkina ont pris la ferme décision de laisser des actifs aux générations futures et non des passifs », a dit le porte-parole de la délégation.
A l’endroit de la Cedeao, il a adressé un message ferme et clair. « Tout d’abord, nous leur demandons très clairement de cesser d’affamer nos peuples. Nous n’avons pas besoin de sanctions. Nos populations traversent énormément de souffrances. Le deuxième message, c’est que nous apprécions bien les ultimatums. Mais la Cedeao se trompe lourdement de destinataires. Il faudra adresser les ultimatums aux terroristes. Cela fait 10 ans que nous attendons cela. Nous serons très heureux que pour.»
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« Au peuple frère du Niger, ce sont des moments difficiles. Le Mali et le Burkina Faso ont traversé des moments similaires. Nous tenons à leur rassurer de notre soutien et de notre solidarité », a-t-il fini.
Nous vous proposons un extrait de la vidéo publiée sur Twitter par nos confrère de Tchad One :
Ambroise AMETOWONA
