Afrique de l'ouest

Sénégal : L’opposant Ousmane Sonko devant la justice lundi

Interpellé vendredi 28 juillet 2023 à Dakar, l’opposant Ousmane Sonko sera devant la justice dakaroise ce lundi 31 juillet. Après une condamnation en juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, Ousmane Sonko est à présent visé par des chefs d’accusation d’appel à l’insurrection, d’atteinte à la sûreté de l’État, et de vol, entre autres.

L’opposant Ousmane Sonko sera interrogé par un juge ce lundi 31 juillet 2023. Condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs sans être officiellement mis en détention, il a été arrêté vendredi 28 juillet à Dakar dans le cadre de nouvelles accusations. Plusieurs chefs d’accusation pèsent, en effet, sur l’opposant numéro 1 au régime de Macky Sall. Il s’agit, selon la liste des charges retenues contre lui, d’appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’État, actes visant à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves et vol.

À la télévision nationale, le procureur a fait savoir que l’opposant Ousmane Sonko a été arrêté pour avoir « volé avec violence le téléphone portable d’une femme gendarme » et pour avoir «aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt».

Dimanche, quelques jours après son arrestation, Ousmane Sonko a annoncé sur les réseaux sociaux avoir entamé une grève de la faim. «Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution, j’ai décidé de résister. J’observe à compter de ce dimanche une grève de la faim. J’invite tous les détenus politiques à en faire de même. J’appelle une fois encore le peuple à rester debout et à résister au complot contre le projet et à l’oppression. Ce n’est surtout pas le moment de faiblir car la victoire n’a jamais été aussi proche».

Au cours d’une conférence de presse dimanche à Dakar, les avocats de Sonko ont déclaré que les autorités n’avaient pas respecté les droits de leur client.

Le juge décidera ou non ce jour, de retenir les charges qui pèsent contre le candidat aux présidentielles de février 2024.

Ignace TOSSOU

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