Afrique de l'ouest

Sommet de la CEDEAO : Mohamed Bazoum a envoyé un représentant

Au sommet de la CEDEAO ce jeudi 10 aout 2023 à Abuja, le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, s’est fait habilement représenter par son ministre des Affaires étrangères, en dépit de sa détention depuis le coup d’État de juillet. Une démonstration de légitimité et une décision cruciale en vue pour la CEDEAO.

Dans un geste audacieux pour maintenir sa présence sur la scène politique internationale, le président démis du Niger, Mohamed Bazoum, a pris une décision stratégique en voyant son ministre des Affaires étrangères pour le représenter au sommet de la CEDEAO, qui se déroule en ce moment même à Abuja, Nigéria. Depuis le coup d’État du 26 juillet dernier qui l’a conduit à sa détention par les putschistes, Bazoum s’accroche obstinément au contrôle.

Malgré sa captivité, Bazoum montre une détermination indomptable en tenant compte de se faire représenter à ce sommet régional crucial. Le message est clair : il demeure l’élu légitime du peuple nigérien et le représentant incontesté sur la scène internationale. Cette décision reflète une volonté de maintenir son autorité face à la junte militaire au pouvoir et d’affirmer la validité de son mandat présidentiel.

Enjeux majeurs au sommet de la CEDEAO

Le sommet de la CEDEAO à Abuja ne se limite pas simplement à une réunion diplomatique. Il est également le théâtre d’une décision cruciale qui pèse sur les épaules des chefs d’État de la région. La question est la suivante : faut-il continuer à privilégier le dialogue avec la junte militaire ou opter pour une action militaire afin de libérer le Bazoum et de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger ?

La CEDEAO est confrontée à un dilemme complexe et délicat. D’un côté, le maintien du dialogue avec la junte pourrait conduire à une résolution pacifique de la crise tout en évitant une escalade sanglante. D’un autre côté, l’option d’une intervention militaire pourrait s’avérer nécessaire pour rétablir l’intégrité constitutionnelle du Niger, mais elle risque de prévenir une série d’événements imprévisibles et potentiellement instables dans la région.

Transition gouvernementale et sanctions économiques

Pendant ce temps, la junte militaire nigérienne a mis en place un gouvernement de transition composé de 21 membres, dirigé par le Premier ministre Lamine Zeine Ali Mahamane. Ce gouvernement est confronté à une tâche urgente : gérer les conséquences des sanctions économiques et financières imposées au Niger. Ces mesures ont commencé à avoir un impact significatif sur l’économie du pays, mettant ainsi une pression supplémentaire sur la junte pour trouver des solutions rapides et efficaces.

Pour la CEDEAO, la décision à prendre pose un défi épineux : opter pour un dialogue prolongé avec la junte ou prendre des mesures plus fermes pour rétablir la stabilité constitutionnelle au Niger.

Kevin da-SILVA

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