Tchad : L’opposant Succès Masra annonce son retour d’exil
Succès Masra annonce son retour au Tchad. Le chef de l’opposition a posté une allocution filmée sur son compte Facebook à l’occasion de la fête nationale du pays, ce 11 août 2023. Le chef du parti « Les Transformateurs » vit en exil à l’étranger depuis la répression meurtrière des manifestations du 20 octobre 2022.
Alors qu’il avait fui le territoire tchadien après la répression de ce qui a ensuite été appelé le « jeudi noir », l’opposant Succès Masra a annoncé son retour au pays. À travers sa page Facebook, Succès Masra a déclaré vouloir privilégier le dialogue et la réconciliation et prévoit de rentrer au Tchad sans préciser toutefois la date.
« Je voudrais vous annoncer une bonne nouvelle, débute-t-il. Nous allons rentrer tous. Nous aurons à cœur de vous retrouver sur le terrain parce que la mission que vous nous avez confiée pour parcourir le monde, pour que plus personne ne vienne vous dire qu’ils ne savaient pas ce qu’il se passait, et donc nous allons – parce que nous avons fini la mission que vous nous avez confiée – avoir l’occasion de rentrer ».
« Nous allons rentrer avec un état d’esprit nouveau, déterminés, afin de nous battre à vos côtés. Nous allons rentrer aussi avec des outils nouveaux, avec des boucliers nouveaux. Nous avons mis aussi en chantier un certain nombre d’actions, parce que nous sommes aussi déterminés à privilégier, malgré les massacres : un le dialogue, deux la réconciliation nationale », poursuit-il.
« Nous espérons pouvoir rentrer avec tous les accords possibles. Mais même s’il n’y avait pas d’accord au final, ce pays est le nôtre et le bouclier populaire ne peut être abandonné. Cette réconciliation nationale doit être capable de garantir la sécurité de tous. Aujourd’hui, je dirais que la balle est dans le camp de nos frères en face. », a-t-il conclu.
Il faut noter que Succès Masra avait saisi la Cour pénale internationale pour l’ouverture d’une enquête au sujet des événements du 20 octobre qui ont causé la mort de plus 218 morts, selon un bilan dressé par l’Organisation mondiale contre la torture.
Ignace TOSSOU