Politique

Bénin : Les attentes de Vlavonou pour la session budgétaire

La 2ème session ordinaire de l’année 2023 de l’Assemblée nationale s’est officiellement ouverte ce mardi 31 octobre 2023. Au préalable, le président de l’Assemblée nationale a d’abord procédé à la vérification du quorum qui est largement atteint. A l’entame de la session, le discours d’ouverture prononcé par le président de l’institution parlementaire a sidéré l’assistance.

Le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, s’est félicité de la tenue de cette 2ème session ordinaire dite session budgétaire dans un climat apaisé. Il a exhorté les députés à la culture de la paix qui demeure un élément primordial. A cet effet, Louis Vlavonou a appelé les élus du peuple dans leur ensemble, au respect mutuel qui consistera à caractériser durant la présente session, leur maturité d’esprit et leur engagement citoyen dans la mission qui est la leur. Aussi, Louis Vlavonou, a-t-il salué le président de la République, Patrice Talon, et son gouvernement, pour la transmission à bonne date du projet de loi de finances, gestion 2024 pour son examen et son vote au cours de cette session. Le gouvernement notamment le ministre de l’Economie et des finances, a impacté l’assainissement de la gouvernance financière et espère porter à 6,7%, le taux d’indice financière contre 6,1% en 2023 et ceci, malgré la conjoncture en cours au plan international. La deuxième personnalité de l’Etat rassure que toutes les dispositions soient prises pour adopter dans la sérénité et sans heurts le budget de l’Etat, exercice 2023. Pour la bonne conduite des travaux, Louis Vlavonou compte sur l’assiduité des députés toute tendance confondue qui doivent à tout prix préserver un climat de paix et de cohésion, car c’est le gage de tout développement. La question du terrorisme inquiète Vlavonou La question du terrorisme inquiète le président de l’Assemblée nationale. Au lancement de la 2ème session ordinaire, Louis Vlavonou l’a mentionné. Il a relevé, au plan sous-régional, la persistance du terrorisme qui entraîne une instabilité économique internationale qui a inéluctablement un impact négatif sur les économies nationales. « Cette situation est très préoccupante parce qu’elle constitue une grave menace au bon fonctionnement des institutions des Etats membres ouest africains. La leçon à tirer de cette expérience, c’est que le salut sera collectif ou ne le sera pas car, tant que le terrorisme survivra dans l’un quelconque des pays de notre sous-région, les autres seront constamment sous la menace de la contagion. Il s’avère alors nécessaire d’établir une étroite collaboration entre tous les Etats concernés pour pouvoir mener efficacement la lutte contre ce fléau qui est et doit demeurer la priorité des priorités. C’est ma conviction profonde et j’avais déjà eu l’opportunité de l’exprimer en d’autres temps et en d’autres lieux, notamment à la cérémonie d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale de la République sœur du Niger, le lundi 27 septembre 2021. A cette occasion, j’avais déclaré en substance : « l’histoire et la géographie nous condamnent, en tant que dirigeants, à œuvrer inlassablement au renforcement et à l’approfondissement de ces relations de fraternité et de bon voisinage, porteuses de paix et de développement pour nos deux pays et nos deux peuples ». Pour Louis Vlavonou, de façon spécifique, le dernier coup d’Etat intervenu au Niger le 26 juillet 2023 a fortement ébranlé le vivre-ensemble au sein de la communauté nationale et sous-régionale. A en croire le président de l’Assemblée nationale, pour les populations du Bénin en général et celles du septentrion en particulier, le fléau du terrorisme a cessé d’être un sujet lointain. « Nos populations apprennent à mener une vie quotidienne ponctuée d’annonces d’évènements terroristes », a-t-il confié. Revenant sur les mesures prises par le gouvernement pour assurer la défense de l’intégrité du territoire national qui ont montré leur efficacité dans le cadre de la gestion de cette lutte, la deuxième personnalité de l’Etat s’est réjouie de ce que « jusqu’à la date d’aujourd’hui, aucune portion de notre territoire n’est aux mains des terroristes ». Profitant de l’occasion, le numéro 1 de l’Assemblée nationale a plaidé pour l’augmentation du budget du ministère de la Défense pour la protection des populations des zones à risque. « Toutefois, même si l’on assiste à la diminution des attaques contre les Forces de défense et de sécurité (Fds), il a été noté une augmentation des attaques lâches contre les populations civiles sans défense. Tout en félicitant le gouvernement et en encourageant nos Fds, notamment ceux qui en ce moment sont dans l’opération Mirador, face au danger, la représentation nationale voudrait du gouvernement, des mesures supplémentaires à travers l’augmentation des crédits alloués au ministère de la Défense pour la protection des populations des zones à risque. Elle continuera à jouer sa partition en donnant plus de moyens consacrés à la lutte contre le terrorisme et en mettant un accent particulier sur le contrôle des actions entrant dans le cadre de la protection civile… ». Pour cette seconde session ordinaire, en marge des questions budgétaires, les députés tableront aussi bien en commissions qu’en plénière, sur certains projets de loi.

Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)

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