Politique

Coup d’État au Niger : Bertin Koovi critique le rôle médiateur de Patrice Talon

Dans une journée marquée par un coup d’État au Niger, le président Patrice Talon s’est rendu au Nigéria pour jouer le rôle de médiateur. Bertin Koovi, président de l’Alliance Iroko, s’oppose à cette médiation et exhorte Patrice Talon à se concentrer sur les affaires du Bénin. Bien qu’il condamne le coup d’État, Koovi remet en question la légitimité de la CEDEAO à dispenser des leçons de démocratie.

Koovi remet en question le rôle de médiateur de Patrice Talon. Selon lui, Patrice Talon devrait se concentrer sur les affaires internes du Bénin plutôt que d’intervenir dans les affaires du Niger, du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée. En témoigne son affirmation : « Monsieur Patrice Talon, président du Bénin, occupez-vous du Bénin et laissez ceux qui veulent imposer la démocratie au Niger, au Burkina, au Mali, en Guinée aller le faire. Surtout ne vous mêlez pas des affaires du Niger, encore moins du Burkina, du Mali ni de la Guinée ». Il estime que la CEDEAO n’est pas en mesure de donner des leçons de démocratie et que chaque pays devrait être libre de définir son propre régime politique. « On ne peut pas imposer un régime politique aux autres » et « la CEDEAO est mal placée pour donner des leçons de précepte de démocratie » a-t-il déclaré.

Bien que Bertin Koovi condamne le coup d’État au Niger, il ne demande pas le rétablissement du président déchu dans ses fonctions. Il exprime toutefois sa désapprobation envers tout processus qui perturbe le fonctionnement démocratique d’un pouvoir établi par le biais d’élections. Selon lui, les putschistes ont peut-être agi dans l’intérêt supérieur du Niger, entendu que certains régimes militaires pourraient bénéficier d’un soutien populaire plus fort que certains présidents africains se présentant comme défenseurs de la démocratie.

Le mercredi noir de Mohamed Bazoum

Le mercredi 26 juillet 2023 a été une journée tumultueuse à Niamey. Dès le matin, des informations faisant état d’une tentative de coup d’État ont circulé dans la presse. Le président Mohamed Bazoum a été retenu par la garde présidentielle, et des pourparlers ont été engagés pour résoudre la crise. Malheureusement, ces négociations n’ont pas abouti, malgré les communiqués émis par les institutions sous-régionales et de la communauté internationale. En soirée, un groupe de militaires a annoncé avoir pris le pouvoir, suspendant la Constitution et instaurant un couvre-feu, tandis que les frontières du pays ont été fermées. Une délégation de la CEDEAO est attendue à Niamey pour tenter de résoudre la crise.

L’avenir politique du Niger reste incertain, et l’intervention de la CEDEAO pourrait jouer un rôle crucial pour le rétablissement de la démocratie dans le pays.

Kevin da-SILVA

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