Politique

Coup d’État au Niger : Censure des médias, RFI et France 24

Dans un geste audacieux, le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), au pouvoir depuis le coup d’État perpétré le 26 juillet au Niger, a pris une mesure radicale en ordonnant la coupure des signaux de Radio France Internationale (RFI) et de France 24, d’après des informations exclusives rapportées par Jeune Afrique. Cette décision, survenue ce jeudi 3 août dans l’après-midi, jette de l’huile sur le feu des tensions entre la junte et la France, exacerbant les préoccupations concernant l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Niger.

Le général Abdourahamane Tiani, à la tête du CNSP, est l’architecte de la mesure drastique visant à couper les signaux des médias internationaux. Les relations entre la junte et la France ont été tendues depuis le renversement du gouvernement nigérien, et les accusations d’une prétendue ingérence française ont alimenté les flammes du conflit. Cette démarche abrupte de couper les médias étrangers semble être une réponse directe à cette tension croissante entre les deux parties.

Inquiétudes Croissantes sur la Liberté de la Presse et l’Accès à l’Information

La coupure des signaux de RFI et France 24 au Niger s’inscrit dans une série d’actions similaires entreprises par d’autres gouvernements de transition dans la région. Le Mali et le Burkina Faso ont également pris des mesures pour suspendre ces mêmes médias, suscitant des préoccupations croissantes concernant la liberté de la presse et l’accès à l’information. Mars 2022, le Mali avait déjà restreint l’accès à RFI et France 24, suivi par le Burkina Faso en mars 2023. Cette série de censures remet en question les fondements mêmes de la démocratie et soulève des doutes quant à l’indépendance de la presse dans la région.

Réaction Attendue de France Médias Monde

Face à cette nouvelle atteinte à la liberté de la presse, France Médias Monde, l’entité regroupant RFI et France 24, devraient prochainement publier un communiqué qui répandra sa profonde inquiétude. Alors que la situation continue d’évoluer rapidement, le monde médiatique international se mobilise pour condamner ces mesures restrictives prises par les gouvernements de transition.

Kevin da-SILVA

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